Les bureaux de vote ont ouvert en Mauritanie le 29 juin 2024 pour l’élection présidentielle. Le président Mohamed Ould Ghazouani, en quête d’un second mandat, est le favori, porté par une croissance économique en Mauritanie qui devrait atteindre 4,3% en 2024 contre 3,4% en 2023. Les candidats concurrents comme Biram Dah Abeid et Mukhtar Muhammad Abdi prônent l’alternance pour renforcer la démocratie. L’opposition critique le manque de transparence électorale. Les jeunes constituent un enjeu crucial avec plus de 70 % de la population mauritanienne âgée de moins de 35 ans.
Les bureaux de vote ont ouvert pour l’élection présidentielle le 29 juin 2024 en Mauritanie. Environ 1,9 million d’électeurs sont appelés aux urnes pour désigner le futur dirigeant parmi sept candidats. Le président Mohamed Ould Ghazouani, qui brigue un second mandat de cinq ans, part favori du scrutin. En Mauritanie où la croissance économique devrait atteindre 4,3% en 2024 contre 3,4% en 2023, le chef d’Etat vise dans son programme à consolider la démocratie et l’état de droit.
Le deuxième levier est consacré à ça, à travers une économie forte. Une économie qui s’inscrit dans la durabilité et une économie qui est centrée sur la population. Parfois, on crée de la croissance et cette croissance n’est pas partagée équitablement entre les différentes franges de la population. Donc c’est une économie durable mais inclusive, qui va inclure tous les Mauritaniens et qui va offrir à tous les Mauritaniens les mêmes opportunités économiques.
Sidi Mohamed DAKHER, Économiste
Les autres candidats, à l’instar de Biram Dah Abeid et Mukhtar Muhammad Abdi, misent sur l’alternance, gage de démocratie, selon eux. Un objectif loin d’être atteint pour l’opposition, qui a dénoncé un manque de transparence et des élections pas équitables pour tous les candidats. Biram Dah Abeid a pointé des manœuvres électorales visant à présenter le président Ould Ghazouani comme vainqueur du scrutin avant même la fin du vote.
Nous répondons à la CENI et à ceux qui la manipule au sein du pouvoir, que Ghazouani ne peut pas passer par les urnes, qu’il est déjà battu clairement à travers les meetings, l’adhésion populaire, l’engouement populaire…Aucune autre manière de passer en force en dehors des urnes ne sera acceptée. Je promets au peuple que je ne l’accepterai pas.
Biram DAH ABEID, Candidat à la présidentielle
S’il existe un point sur lequel tous les candidats à la présidentielle mauritanienne s’accordent, c’est sur le caractère déterminant de la participation des jeunes au scrutin. En Mauritanie, les moins de 35 ans représentent plus de 70 % de la population de près de 4,5 millions d’habitants, selon des données officielles. Des observateurs prédisent une victoire du président Mohamed Ould Ghazouani dès le premier tour grâce notamment à son alliance avec la deuxième force parlementaire du pays, le parti islamiste Tawassoul. Le cas échéant, le calendrier électoral prévoit un deuxième tour de la présidentielle le 14 juillet 2024.
