Les dirigeants mondiaux sont réunis au siège des Nations unies à New York dans le cadre de la 78ème session ordinaire de l’assemblée générale de l’ONU qui s’est ouverte ce 19 septembre 2023. Une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement représentent l’Afrique à ce sommet de haut niveau. Ils vont, entre autres, négocier une place de choix pour le continent comme membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Gouvernance mondiale, crise climatique, changements anticonstitutionnels de gouvernement, droit de l’homme, conflits, éradication de la pauvreté, financement du développement, sécurité alimentaire, amélioration des systèmes de santé, impact de la crise russo-ukrainienne, consolidation des partenariats, sanctions occidentales, sont quelques défis mondiaux urgents qui seront abordés au cours de ces assises qui se dérouleront jusqu’au 26 septembre 2023. Avec 55 États et plus d’1,4 milliard d’habitants, l’Afrique représente 25% des membres de l’ONU. Les attentes du continent sont nombreuses. Parmi elles, une réforme du système financier mondial, une plus grande représentativité de l’Afrique aux instances de l’ONU et l’égalité face à la riposte au dérèglement climatique.
“Notre monde devient déséquilibré. Les tensions géopolitiques s’accentuent. Les défis mondiaux se multiplient. Et nous semblons incapables de nous rassembler pour répondre. Nous sommes confrontés à une multitude de menaces existentielles, des crises climatiques jusqu’aux technologies perturbées, et cela à une époque de transition chaotique. Un monde multipolaire nécessite des institutions multilatérales fortes et efficaces, mais la gouvernance mondiale est figée dans le temps. Le monde a changé, nos institutions non. Nous ne pouvons pas résoudre efficacement les problèmes tels qu’ils se présentent si les institutions ne reflètent pas le monde tel qu’il est. Au lieu de résoudre les problèmes, ils risquent de devenir une partie du problème. Il est grand temps de renouveler les institutions multilatérales fondées sur les réalités économiques et politiques du XXIe siècle, ancrées dans l’équité, la solidarité et l’universalité et dans les principes de la Charte des Nations Unies et du droit international.”
António Guterres, Secrétaire général de l’ONU – Portugal