Au troisième jour de troubles qui secouent le Mozambique depuis la confirmation de la victoire électorale du parti au pouvoir, dénoncée comme frauduleuse par l’opposition, 1 534 détenus se sont évadés mercredi 25 décembre 2024 de la prison centrale de haute sécurité près de Maputo, a annoncé le commandant général de la police.
1.534 détenus se sont évadés d’une prison de haute sécurité près de Maputo, au troisième jour de troubles qui secouent le Mozambique depuis la confirmation de la victoire électorale du parti au pouvoir, dénoncée comme frauduleuse par l’opposition. Une annonce faite par le chef de la police nationale Mozambicaine, Bernardino Rafael lors d’un point de presse le 25 décembre 2024.
« Nous nous attendons à une forte augmentation de toutes les formes de criminalité dans la ville de Maputo au cours des prochaines 48 heures. Les manifestants semblent préférer libérer les prisonniers et les condamnés. Nous ne connaissons pas leurs intentions précises. Peut-être les organisateurs de ces manifestations subversives peuvent-ils expliquer pourquoi ils choisissent de telles actions »
Bernardino Rafael, chef de la police nationale – Mozambique
Selon le chef de la police, des groupes de manifestants se sont approchés du pénitencier et ont semé la confusion, provoquant des émeutes à l’intérieur de l’établissement, où les détenus ont brisé un mur par lequel ils se sont échappés. Au total, au moins 56 personnes sont mortes, dont deux policiers, dans les troubles qui ont commencé lundi 23 décembre dans le pays, après la confirmation de la victoire du candidat du gouvernement aux élections présidentielles contestées d’octobre a rapporté le gouvernement.
« Curieusement, il y avait 29 terroristes condamnés dans cette prison, et ils ont été libérés. Nous sommes inquiets, en tant que pays, en tant que Mozambicains et en tant que membres des forces de défense et de sécurité »
Bernardino Rafael, chef de la police nationale – Mozambique
Lundi 23 décembre 2024, le Conseil constitutionnel mozambicain a ratifié la victoire du candidat du parti au pouvoir le Frelimo, Daniel Chapo, aux élections du 9 octobre, avec 65% des voix. Le Conseil a attribué 24% des voix à son principal adversaire, Venâncio Mondlane, qui dénonce des fraudes.
