Au Mozambique, les organisations de la société civile (OSC) souhaitent que la gestion du fonds souverain soit contrôlée afin qu’il puisse être correctement utilisé pour des projets de développement dans le pays. Certains affirment avoir été escroqués par le gouvernement, en raison du manque de clarté sur la destination des quelque dix milliards de meticais collectés en décembre 2024.
Afin de garantir une gestion efficace et efficiente des revenus provenant de l’exploitation des vastes réserves de gaz naturel, les organisations de la société civile (OSC) ont exigé le 15 mai 2025 une plus grande transparence, dans la gestion du Fonds souverain du Mozambique (FSM). L’appel a été lancé à Maputo, lors d’une réunion de réflexion sur le rôle de la société civile dans le suivi du FSM, promue par la Fondation pour le Mécanisme de soutien à la société civile et d’autres organisations partenaires.
« Ce potentiel ne peut être réalisé que s’il existe des mécanismes clairs de transparence, de responsabilité et de participation citoyenne. Sans participation citoyenne, il n’y aura pas de Fonds souverain et, sans cela, nous courons le risque de répéter les cycles d’explosion, de mauvaise gestion et d’inégalité. C’est là qu’intervient la société civile. Une société civile informée, organisée et techniquement formée, et non pas seulement observatrice »
Teresinha da Silva, Représentante de la Fondation Mecanismo – Mozambique
Créé en 2024, le Fonds souverain du Mozambique vise à gérer les ressources financières issues de l’exploration du gaz naturel, dans le but de promouvoir la stabilité économique et de stimuler le développement durable. Son opérationnalisation a débuté en avril 2025, avec l’approbation du règlement qui régit son fonctionnement.
« Nous tirons toutes les leçons de ce processus. Il existe différents courants et je crois que toutes ces voix souhaitent que ce fonds soit correctement utilisé, et nous avons ce débat. Donc, pour l’instant, je ne peux pas dire s’il est correctement utilisé, mais je dois dire que nous devons précisément veiller à ce que ce fonds soit correctement utilisé »
Benilde Nhalivilo, Membre du Comité de surveillance du Fonds souverain – Mozambique
La société civile mozambicaine promet de continuer à surveiller de près la gestion du FSM, en renforçant la pression pour que la transparence, la responsabilité et l’inclusion sociale soient des piliers incontestables dans l’administration des ressources du pays.