Face à la vague de violences post-électorales qui a déjà causé une dizaine de morts au Mozambique, le président sortant Filipe Nyusi a appelé, mardi 5 novembre 2024, à la fin des manifestations. Depuis l’annonce des résultats du scrutin le 9 octobre donnant la victoire au candidat du parti au pouvoir, Daniel Chapo, des manifestations se poursuivent.
Quatre semaines après la tenue des élections présidentielles et parlementaires au Mozambique, le climat est resté tendu. A cet effet, le président sortant Filipe Nyusi a appelé, mardi 5 Novembre 2024, la population à mettre fin aux manifestations. Le chef de l’Etat sortant n’exclut pas la possibilité d’un dialogue pour apaiser le climat politique. Le Mozambique fait face à un cycle de violences depuis la proclamation des résultats du scrutin, le 24 octobre, accordant une large victoire au Frelimo, parti au pouvoir depuis 49 ans.
Un peuple en quête d’alternance se fait massacrer au bout de près de 50 ans de pouvoir d’un même parti est incompréhensible. Si en 2024 encore on peut tirer sur son propre peuple c’est qu’ en amont on a pas favoriser l’apaisement d’une situation qu’on sait qui va dégénérer. Je crois que le Mozambique après les violences de 1999 devrait traiter en amont et gérer un amont des cas de violence au lieu de venir proposer une union nationale, une gestion d’union nationale à la fin.
Sadio Morel KANTÉ, Chercheur à l’IPSE – République du Congo
Après avoir contesté le verdict de la commission électorale dans la rue, le principal parti d’opposition, Podemos, soutenant le candidat Venancio Mondlane, a déposé un recours devant la justice. Le mouvement politique dénonce des fraudes électorales présumées, selon un média local.
Il y a actuellement une remise en question du processus démocratique sachant que celui-ci était estimé comme n’étant pas suffisamment libre. Certains observaient et disaient déjà que c’était déjà annoncé d’avance que Daniel Chapo candidat inexpérimenté allait devenir le nouveau président.
Gregory SELENY, Analyste politique – Madagascar
Publiés par la Commission électorale indépendante, les résultats des élections du 9 octobre, accordent au candidat Daniel Chapo la victoire avec plus de 70 % des voix, mais doivent encore être confirmés par le Conseil constitutionnel.
