Le Mozambique prévoit un projet gazier majeur pour l’avenir du gaz naturel liquéfié en Afrique. Dénommé Mozambique GNL aux côtés de 2 autres projets, il devrait, selon les prévisions de la Banque Africaine de Développement, faire reculer la pauvreté de 60,3% entre 2022 et 2023, sous réserves de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays. L’objectif est de créer plus d’opportunités pour la population et les entreprises locales.
Dans quelques années, le Mozambique devrait devenir un exportateur de gaz naturel liquéfié. Les perspectives de croissance du pays sont prometteuses, portées par l’exploitation de cette ressource, qui devrait réduire la pauvreté de 60,3 % entre 2022 et 2023, selon la Banque africaine de développement. En ce sens, le projet gazier Mozambique LNG devrait être opérationnel d’ici 2024, avec une première phase évaluée à 20 milliards de dollars sur un investissement prévu de 130 milliards de dollars.
“L’exportation du gaz naturel sous sa forme liquide dite gaz naturel liquéfié, permet d’expédier de plus grands volumes de production, ce qui équivaut à de plus grands gains financiers et à plus de rentabilité, comparé à l’expédition par gazoduc. Cet afflux financier participera forcément à une nette amélioration des conditions de vie des populations en termes de possibilités d’emplois nouveaux et aussi en termes de bénéfices économiques pour tous”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies
Premier projet parmi les trois en vue dont Coral Sul FLNG et Rovuma LNG, la capacité de Mozambique LNG sera en effet de 13,1 millions de tonnes par an et celle de Rovuma de 15,2 millions de tonnes par an. Notons que la société nationale du Mozambique détient une participation de 15% dans Mozambique LNG.
“La part qui revient au pays hôte est un ratio convenu par avance dans les termes du CPP qui est le contrat de partage de production. Dans tous les cas de figure, le pays hôte n’est jamais perdant car la chose la plus importante à considérer ce n’est pas le ratio en tant que tel mais plutôt ce que représente le ratio en terme de volume financier qui revient à l’état”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies
Démarrée en 2010, la marche vers le gaz mozambicain a été perturbée par les offensives d’alors, concernant l’attaque de la ville de Palma. Les acteurs de la filière gaz en attendant l’amélioration de la situation sécuritaire du pays, dévoilent leurs ambitions pour les 9es réserves mondiales de gaz, soit 6% du gaz naturel liquéfié mondial à produire d’ici 2027.
