La Namibie est devenue le premier pays africain et le premier pays à forte charge de morbidité dans le monde à franchir une étape importante sur la voie de l’élimination de la transmission verticale, de la mère à l’enfant, du VIH et de l’hépatite virale B a déclaré l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lundi 06 mai 2024.
Le VIH/sida demeure un problème majeur de santé publique dans la Région africaine, qui abrite près de 26 millions de personnes vivant avec le VIH et représente 70 % de tous les décès liés au sida dans le monde. La Namibie, pays d’Afrique australe compte actuellement plus de 200 000 personnes vivant avec le VIH, et les nouvelles infections touchent de manière disproportionnée les femmes. Pour inverser la courbe, le gouvernement namibien s’est engagé à faire baisser le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant à moins de 2% d’ici 2028.
“ Pour atteindre l’objectif de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant à moins de 2% d’ici 2028 en Namibie, il est essentiel d’adopter une approche multisectorielle. Cette approche va inclure l’amélioration du dépistage et l’accès immédiat au traitement antiviral pour toutes les femmes enceintes diagnostiquées séropositives, l’intensification de la sensibilisation pour réduire la stigmatisation et encourager le dépistage et le suivi du traitement” .
Ouattara Corine Maurice , Analyste Santé – Côte d’Ivoire
Le pays d ‘Afrique australe a intégré les soins de santé primaires aux services de santé périnatale, infantile, sexuelle et reproductive. Le gouvernement a alloué un financement domestique stable aux programmes nationaux de santé, offrant gratuitement des services cliniques de qualité et accessibles. Sur la base de critères précis, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décerné à la Namibie le statut de niveau « argent » pour les progrès réalisés en matière de la réduction de l’hépatite B et le statut de niveau « bronze » pour ceux réalisés sur le VIH.
« Il s’agit d’un accomplissement historique pour la Namibie qui démontre qu’un leadership politique engagé et des priorités de santé publique efficaces peuvent sauver des vies ».
Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique – Botswana
Par ailleurs, le processus de validation mené par l’OMS en collaboration avec l’UNICEF, l’ONUSIDA, permet d’évaluer les données et de normaliser les étapes de l’élimination des maladies. Entre autres facteurs, l’OMS certifie qu’un pays a atteint le niveau argent lorsque le vaccin contre l’hépatite B est administré à 50 % ou plus des nouveau-nés. La certification bronze est attribuée aux pays qui ont réduit la transmission verticale du VIH de la mère à l’enfant à moins de 5 %.