Le travail des femmes reste encore inaperçu. Pourtant, le rapport 2022 d’ONU Femmes sur les leviers du changement indique que leurs mains fournissent 75 % du travail de soins non rémunéré dans le monde. Alors que la 78eme assemblée générale de l’ONU se poursuit à New York aux Etats-Unis, le président namibien Hage Geingob, s’est exprimé le 20 septembre sur la nécessité de réduire significativement les inégalités entre hommes et femmes sur le continent africain pour accroître les indices de développement.
A l’occasion de la 78ème Assemblée Générale de l’ONU, qui se tient à New York aux Etats-Unis depuis le 19 septembre et ce jusqu’au 26 septembre prochain, le président namibien Hage GEINGOB lors de sa prise de parole a souligné que le plaidoyer pour l’égalité des sexes n’était pas seulement une question d’équité mais c’est une étape essentielle pour débloquer l’innovation, la diversité et la cohésion sociale.
“Le plaidoyer continu en faveur de l’égalité des sexes est au cœur de notre action collective vers un monde juste et inclusif. C’est pourquoi, l’égalité des sexes n’est pas seulement une question d’équité; il s’agit d’une étape essentielle pour libérer l’innovation, la diversité et la cohésion sociale”
Hage Geingob, Président de la République, Namibie
Selon la Secrétaire générale adjointe et conseillère spéciale des Nations unies pour l’Afrique, Cristina Duarte, en Afrique le coût d’opportunité de la mise à l’écart des femmes sur le plan économique est d’environ 60 milliards de dollars par an. Certains pays cherchent cependant à inverser la courbe. Il s’agit entre autres de l’Afrique du Sud, du Rwanda, de la Côte d’Ivoire et de la Namibie. Classée à la 8ème place du rapport mondial sur l’écart entre les hommes et les femmes du Forum économique mondial pour ses efforts visant à combler le fossé entre les hommes et les femmes, la Namibie s’illustre par la représentativité des femmes dans ses institutions. Sur le reste du continent cependant, les disparités sont encore énormes.
“En plus d’avoir une représentation féminine de 44% au Parlement, nous avons des femmes aux postes de premier ministre et de vice premier ministre. Ces femmes ont été désignées par le parti pour être les candidates des prochaines échéances électorales. Dans 1 an, l’une d’entre elle sera peut être là où je me tiens aujourd’hui. Sachez aussi que deux tiers de nos institutions bancaires sont dirigées par des femmes.”
Hage Geingob, Président de la République, Namibie
La reconnaissance des droits socio-économiques reste cruciale pour améliorer l’autonomisation économique des femmes, et alors que l’Agenda 2063 de l’Union africaine demande qu’au moins 25% des marchés publics soient attribués à des entreprises appartenant à des femmes, aujourd’hui, les entreprises appartenant à des femmes se voient attribuer moins de 1 % des marchés.
