Lancement officiel du programme de modernisation du secteur de l’agriculture et de l’élevage au Niger, financé par la Banque mondiale, à hauteur d’un milliard de dollars, soit plus de 600 milliards de F cfa. Ce programme vise à assurer la sécurité alimentaire, nutritionnelle, la résilience aux risques climatiques, l’augmentation de la productivité entre autres.
Le Premier ministre nigerien, Ali Mahamane Lamine Zeine, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest, Ousman Diagana,ont signé le 29 juillet 2024, à Niamey, un accord de financement du projet de modernisation de l’agriculture et de l’élevage au Niger. à hauteur de 600 milliards de francs CFA, le projet vise à accroître la productivité agricole et la résilience climatique.
“La modernisation du secteur agricole au NIGER, reste un défi majeur que les autorités tentent de relever en mettant notamment l’accent sur la valorisation du potentiel agricole, immense que regorge le pays, à travers entre autres le programme de la grande irrigation afin d’ assurer la sécurité alimentaire.”
Adamou Louché, Economiste – Niger
Le programme est réparti sur trois phases successives, dont « 350 millions de dollars immédiatement disponibles et le reste sera mobilisé au cours du temps que le projet sera mis en œuvre ». Le Niger a une économie peu diversifiée, dépendant de l’agriculture pour 40% de son PIB. Selon la Banque mondiale, en 2023, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (UNOCHA) a rapporté que 4,3 millions de personnes, soit 17% de la population, avaient besoin d’une assistance humanitaire au Niger, contre 3,7 millions en 2022.
“Le financement de la Banque mondiale, au-delà de constituer une bonne nouvelle , devrait contribuer d’une part, à soutenir les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, afin qu’ils deviennent plus productifs et bénéficient d’un meilleur accès au marché estimé des investissements du secteur privé. Et d’autre part, il devrait contribuer à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages nigérien ainsi que leur résilience au changement climatique.”
Adamou Louché, Economiste – Niger
Confronté aux effets persistants du changement climatique et à une recrudescence des attaques djihadistes, le Niger connaît une insécurité alimentaire croissante. La diminution des précipitations, combinée à l’augmentation des températures, a entraîné une désertification accrue ainsi qu’une fréquence plus élevée de sécheresse et d’inondations. Selon la Banque mondiale, plus de 3,4 millions de Nigériens sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire aiguë.