Le Guéréwol est une fête qui a lieu à la fin de la saison des pluies chez les Peuls Nomades au Niger. Plus qu’une fête, c’est une compétition entre les hommes de la communauté. Du matin au soir, les candidats à la couronne dansent, arborent leurs parures et leur maquillage devant les anciens et les femmes de la tribu, qui éliront le plus beau et le meilleur danseur.
Biddje Gaya a 28 ans… C’est sa énième participation au concours de beauté baptisé le Geerewol chez les Peuls du Niger. Particularité de cette fête : projecteurs sur la beauté masculine. Comme lui, plusieurs autres jeunes du village de Foudouk concourent pour la couronne du petit prince du gerewol 2021. Le geerewol ne fait pas exception sur les canons de beauté habituels. Il est tout aussi important pour les candidats d’avoir un beau visage… Et cela rime avec avoir des traits fins. Pour atteindre cette perfection et ravir la couronne, les candidats peaufinent leur apparence, aiguisent leurs outils : maquillage au charbon, le rituel n’est pas banal et obéit à ses propres règles. Pour le défilé : perles et coquillages, plume d’autruche sur leur turban… Grand classique de la bonne classe chez les Wodaabes. Tout y est enfin. La compétition peut commencer.
Pour être sûr d’être choisi, les hommes doivent aussi être des as de la danse. Mais pas n’importe laquelle. Celle-ci, c’est la danse yaake. Ensuite, les prétendants à la couronne chantent en chœur, égrènent le temps à travers rythmes et envolées lyriques… Ils y associent différentes figures apprises à la perfection pour certains.
Chez les Wodaabe, le culte de la beauté est un art depuis des siècles. Durant ce défilé traditionnel, Biddje et ses camarades profiteront pour faire valoir leurs plus beaux atouts. Yeux brillants, sourire éclatant et des dents éclatantes, sont indispensables… La parade doit en réalité leur permettre d’impressionner et de conquérir leurs futures épouses… Car se sont en définitive les femmes, les véritables juges de cette compétition.