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Niger : la Cédéao dit non à une transition de trois ans

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a rejeté une proposition de la junte au pouvoir au Niger, qui prévoit une période de transition de trois ans pour rétablir la démocratie. Une proposition jugée inacceptable par Abdel Fatau Musah, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a rejeté la proposition d’une transition de trois ans au Niger suite au coup d’État militaire qui a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Une annonce faite le 21 août 2023 par Abdel Fatau Musah, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, qui juge la proposition inacceptable.

« Une période de trois ans de transition est inacceptable. Nous voulons que l’ordre constitutionnel soit restauré le plus rapidement possible. Nous ne parlons même pas d’un an. Elle devra être beaucoup plus courte que ça. »

Abdel Fatau Musah, Commissaire à la sécurité de la Cedeao

Samedi 19 août, une délégation de la Cedeao était à Niamey pour trouver une solution pacifique à la crise, le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a déclaré que la junte allait lancer un dialogue national en vue d’une transition démocratique qui « ne devrait pas durer plus de trois ans. Cependant la Cédéao a fermement condamné le coup d’État et a demandé un retour immédiat à l’ordre constitutionnel. L’organisation régionale avait initialement fixé un ultimatum d’une semaine à la junte pour rétablir l’ordre constitutionnel, menaçant sinon d’une intervention militaire dans le pays. 

Le Niger est confronté à de nombreux défis notamment, l’inflation, l’insécurité et les tensions ethniques. La Cédéao a souligné l’importance de la stabilité politique et de l’unité nationale pour faire face à ces défis et a exhorté toutes les parties à s’engager dans un dialogue pacifique pour trouver une solution. La communauté internationale y compris l’Union africaine et les Nations Unies a également exprimé sa préoccupation et son soutien à un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

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