La situation sécuritaire au Niger préoccupe de plus en plus la société civile, qui lance un appel à un grand dialogue national et à des manifestations dans tout le pays le 23 janvier prochain.
Les organisations de la société civile nigérienne ont lancé vendredi 7 janvier, « un appel à la mobilisation générale pour une journée d’action citoyenne le dimanche 23 janvier 2022. Ces rencontres se tiendront sur l’ensemble du territoire national, à travers diverses initiatives locales allant de manifestations pacifiques de rue à des conférences publiques, ainsi que des journées de réflexion sur des questions liées à la situation socio-économique, sécuritaire et politique ».
Estimant que “d’autres régions du Niger pourraient, à leur tour, plonger dans l’insécurité” qui noie certaines régions depuis des années, plusieurs associations invitent « les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs sociaux et politiques à créer les conditions d’une concertation nationale inclusive sur les questions de paix et de sécurité au Sahel ».
Depuis 2015, le Niger fait face à une recrudescence des violences perpétrées par plusieurs groupes armés. Face à cette réalité qui met à mal l’économie du pays, les organisations signataires de la déclaration ont à ce titre déploré dans une note commune, vendredi 7 janvier, “la déradation de la situation sécuritaire au Niger, notamment dans les régions de Tillaberi, Tahoua, Maradi et Diffa ».
Dans un rapport le 20 décembre 2021, le bureau de coordination des actions humanitaires de l’ONU (OCHA) avait de nouveau déclaré l’urgence de la situation.
« La menace persistante des éléments présumés de Groupes armés non étatiques (GANE) opérant à l’ouest de Tillaberi, limitrophe des zones frontalières avec le Burkina Faso a provoqué d’importants mouvements de populations et le décrochage scolaire de nombreux élèves obligés de fuir leurs villages avec leurs parents », avait ainsi souligné le bureau onusien.