Le CNSP, qui a pris le pouvoir après le coup d’Etat du 26 juillet, a annoncé le 3 août 2023 la suspension des accords militaires avec la France. La junte affirme qu’elle ne peux coopérer avec un Etat qui souhaite mener un voulant rétablir le président déchu Mohammed Bazoum par une intervention armée.
Le 3 août 2023, la junte nigérienne a rompu les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec la France. Les militaires qui ont renversé le président élu nigérien Mohamed Bazoum reprochent à la France d’avoir “voulu intervenir militairement” le 31 juillet au travers de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. La junte reproche à la France de vouloir rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum, par la force.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a démenti les accusations portées contre la France en indiquant qu“Il faut démonter les intox et ne pas tomber dans le panneau ». D’après la diplomate française, la priorité absolue de la France était « la sécurité de ses ressortissants ». Elle a en outre estimé qu’il était « possible » de rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement en soulignant que ces déstabilisations sont périlleuses pour le Niger et ses voisins.
Outre la suspension de la coopération militaire avec la France, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a également suspendu les émissions des organes d’information internationaux financés par l’État français. Les militaires nigériens ont également déclaré mettre « fin » aux « fonctions » d’ambassadeurs du Niger en France, aux Etats-Unis, au Nigeria et au Togo, dans un communiqué.