Vulgariser les nouvelles dispositions incluses dans la politique nationale de migration. C’est toujours l’enjeu d’une campagne lancée par les autorités nigériennes à Agadez. Gestion des flux migratoires, protection des migrants sont au cœur de ce texte.
Gestion des flux migratoires, protection des migrants ou encore exploitation des opportunités économiques locales. Tels sont, entre autres, les piliers de la Politique Nationale de Migration du Niger qui s’étend jusqu’en 2035. Pour la vulgariser davantage, les autorités ont lancé à Agadez, une campagne en présence d’une délégation gouvernementale. L’occasion pour le ministre de l’Intérieur de rappeler quelques chiffres relatifs à la migration.
Les statistiques de contrôle aux frontières pour l’année 2024 par exemple illustre clairement ce triple phénomène à savoir un surplus de 37 000 nationaux nigériens enregistrés à la sortie par rapport aux chiffres des entrées corroborant ainsi notre dimension de pays de départ des migrants. Ensuite, un solde excédentaire de plus de 80 000 étrangers enregistrés à l’entrée par rapport au nombre d’étrangers enregistrés à la sortie confirmant ainsi notre statut de pays de destination pour certaines catégories de migrants. Enfin le surplus de 280 000 étrangers enregistrés à la sortie pendant la même période confirme notre position de pays de transit pour les migrants.
GÉNÉRAL DE DIVISION MOHAMED TOUMBA, Ministre de l’Intérieur – Niger
Autant de flux migratoires enregistrés notamment à Agadez…autrefois carrefour stratégique du commerce transsaharien, la ville constitue aujourd’hui un point de transit pour les migrants en route vers l’Algérie ou la Libye. Une position stratégique qui a par ailleurs favorisé le développement du trafic illicite de migrants…dans le cadre d’un accord avec l’Union européenne, les autorités avaient adopté en 2015 une loi criminalisant ce phénomène. Un texte qui a finalement été abrogé par le régime militaire en 2023.
“Aujourd’hui, l’OIM agit avec la conviction que les réponses aux défis migratoires doivent aller au-delà de l’urgence. Il ne suffit pas d’agir en réaction, il faut prévenir, reconstruire et renforcer les capacités locales.”
ANA FONSECA, Cheffe de mission par intérim de l’OIM au Niger – PORTUGAL
La politique nationale des migrations accorde également une attention particulière à la résilience des populations face aux changements climatiques. Un point essentiel compte tenu des prévisions de l’Organisation internationale des migrations. Prévisions selon lesquelles le Niger pourrait devenir le pays d’Afrique de l’Ouest comptant le plus grand nombre de migrants climatiques internes d’ici 2050 si aucune mesure n’est prise.



