Ce samedi 25 février se tiennent au Nigéria les élections présidentielle, législatives et sénatoriales. Les 93 millions d’électeurs attendus devront choisir un président parmi les 18 candidats en lice, ainsi que des députés et sénateurs. Près de 180 000 bureaux de vote et plus de 400 000 agents ont été mis à contribution pour l’élection du successeur du président Muhammadu Buhari.
25 février 2023, jour de vote au Nigéria. Plus de 400 000 agents mobilisés pour les élections présidentielle, législatives et sénatoriales. 93 millions d’électeurs étaient attendus aux urnes dans près de 180 000 bureaux de vote. Pour la présidentielle, l’objectif est d’élire le successeur du président sortant Muhammadu Buhari, arrivé à fin de mandat. Sur les dix-huit candidats en lice, quatre apparaissent comme favoris: Bola Tinubu, candidat du Congrès des progressistes, parti au pouvoir; Atiku Abubakar, candidat du Parti démocratique populaire; principal parti d’opposition; Peter Obi du Parti travailliste et Rabiu Kwankwaso du Nouveau parti du peuple nigérian.
“Certains défis ont été identifiés. L’un d’entre eux est l’incapacité de la Commission, dans un certain nombre d’endroits, à ouvrir les bureaux de vote à l’heure convenue de 8h30. Certains bureaux de vote ont ouvert en retard, mais conformément à notre politique, tout Nigérian faisant la queue aura la possibilité de voter.”
Mahmood Yakubu, Président de la Commission électorale nationale indépendante
Malgré l’ouverture tardive des bureaux de vote et l’absence de matériel électoral, la jeunesse nigériane, qui représente 35% des électeurs, a répondu présente. Ces élections au Nigeria sont perçues comme un espoir de changement, une révolution générationnelle pouvant conduire à un deuxième tour inédit.
“En 2023, nous avons relevé le défi de disposer du matériel électoral dans les différents bureaux de vote. Oui, il peut y avoir des plaintes dans certaines unités mais de manière générale, nous avons livré les centaines de millions de bulletins de vote et de feuilles de résultats prévus pour les élections.”
Mahmood Yakubu, Président de la Commission électorale nationale indépendante
Les principaux candidats ont signé un accord de paix pour assurer « une élection libre et pacifique ». Le futur président va hériter d’un pays affecté par des crises économique et sécuritaire. Il devra faire face aux violences criminelles et jihadistes dans le nord et le centre, une agitation séparatiste dans le sud-est, une inflation galopante.