Selon un rapport du think tank local Agora Policy, les pertes économiques dues aux changements climatiques au Nigeria devraient atteindre 460 milliards de dollars d’ici 2050. Ainsi, les autorités nigérianes devraient investir massivement dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, promouvoir une agriculture intelligente et résiliente au changement climatique, entre autres.
Le Nigeria, centre névralgique des économies de l’Afrique de l’Ouest, est en première ligne des risques et effets du dérèglement climatique. Si rien n’est fait, le pays ouest africain pourrait enregistrer des pertes économiques estimées 460 milliards de dollars d’ici 2050 selon un rapport du think tank local Agora Policy.
Malgré la manne pétrolière dont bénéficie le Nigeria, il n’est pas à l’abri des conséquences affreuses du changement climatique. Pour atténuer les conséquences du phénomène climatique, le Nigeria devra de plus en plus diversifier son économie, renforcer le système d’alerte précoce et l’associer au système calendaire agricole des États du pays. Le changement climatique reste donc une menace permanente et certaine au pays, surtout sur les plans sécuritaire et économique, car il affecte les les produits intérieurs brut de plusieurs pays dont les économiques sont déjà en agonie.
Kossivi ADESSOU, Environnementaliste – Togo
Le rapport précise que le changement climatique pourrait provoquer une baisse de 25 % de la quantité d’eau disponible au Nigeria d’ici 2050. Une telle situation ne manquerait pas d’affecter négativement l’agriculture, qui est un des moyens de subsistance de l’économie nigériane. Quant aux baisses de rendement, elles pourraient aller jusqu’à 50 % en plus d’une forte augmentation des pertes post-récolte.
L’agriculture qui absorbe plus de 70 % de la population active, est grandement menacée. La sécurité alimentaire du pays le plus peuplé en Afrique de l’Ouest l’est également. Les inondations sont récurrentes et représentent une menace pour la production agricole. On pourrait également mentionner les vagues de chaleur qui assèchent et détruisent les plantations agricoles. Le Nigeria devra développer les stratégies d’adaptation de son agriculture, à la réalité de l’heure, mais aussi, surtout investir dans les infrastructures adéquates pour assurer la résilience des communautés.
Kossivi ADESSOU, Environnementaliste – Togo
Par ailleurs, de nombreux pays du Sahel ont subi de graves inondations, dont le Nigeria. A noter qu’en 2022, les catastrophes naturelles ont causé plus de 8,5 milliards de dollars de dommages économiques en Afrique.