Afin de mettre le Nigeria sur la voie de la prospérité et de revitaliser l’économie nigériane, en proie à divers défis, le gouvernement du pays d’Afrique de l’Ouest prévoit d’investir 100 milliards USD par an. L’annonce a été faite mercredi 21 août 2024 par le ministre du Budget et de la Planification économique, Atiku Bagudu.
Un plan d’investissement de 100 milliards USD par an est prévu par le gouvernement fédéral du Nigeria. Cet ambitieux plan d’investissement vient en réponse aux défis économiques croissants que rencontre le pays d’Afrique de l’Ouest. L’objectif est de réaliser un revenu par habitant plus élevé d’ici 2050.
Nous voulons une nation qui inclut tout le monde. Nous voulons un revenu par habitant plus élevé d’ici 2050. Nous voulons nous assurer d’investir au moins 100 milliards de dollars par an.
Atiku Bagudu, Ministre du Budget et de la Planification économique
Pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigeria traverse l’une de ses pires crises économiques. Cette récession a été aggravée par les réformes mises en place par le président Bola Tinubu. Il a procédé à la suppression des subventions aux carburants après son investiture en mai 2023. Une mesure qui a déclenché une série d’événements aggravant les difficultés économiques du Nigeria.
La palette de mesures que le gouvernement est en passe de prendre, relève de ce que je pourrais appeler les mesures réponses plus concrètes à la grogne sociale qui vient de se dérouler au Nigeria, il y a à peine un mois. Les secteurs prioritaires à prendre à main pas le gouvernement fédéral dans le cadre de cette investissement, de mon point de vue c’est ce qu’on pourrait appeler les services sociaux aux bases, la santé, les infrastructures, les transports, les infrastructures mobilité, les les infrastructures de peuplement de masse, l’habitat sociale par exemple. Pour moi, voilà les zones prioritaires, sans oublier également le quotidien.
Jean Marie BIADA, Économiste, fiscaliste
Le Nigeria est plongé depuis 2010 dans une crise économique dont il n’est toujours pas sorti. Le pays ouest africain ne dispose plus de devises suffisantes pour financer ses importations et son économie. Son PIB se situait à 8% fin 2023, un chiffre en dessous de son niveau de 2015. En juin 2024, l’inflation a atteint 34% sur un an et les prix alimentaires ont bondi de plus de 40%.