Au Nigéria, face à l’inflation alimentaire qui a atteint 40,66%, le gouvernement annonce des mesures. Il s’agit, entre autres, de la suspension des taxes sur les importations de certaines denrées essentielles, comprenant une franchise de droits de douane de 150 jours pour les importations de maïs, de riz brun décortiqué, de blé et de niébé. La mesure vise à stabiliser le marché local et à assurer la sécurité alimentaire.
Le gouvernement nigérian annonce des mesures contre l’inflation alimentaire dans le pays. Le 8 juillet 2024, le président Bola Tinubu a approuvé la suspension des taxes sur les importations de certaines denrées essentielles. La mesure comprend une franchise de droits de douane de 150 jours pour les importations de maïs, de riz brun décortiqué, de blé et de niébé par les frontières terrestres et maritimes. Elle vise à alléger le fardeau des consommateurs, stabiliser le marché local et à assurer la sécurité alimentaire.
“Le gouvernement ne pouvait pas permettre que cette situation perdure. Alors qu’il continue d’encourager la production agricole sur une base durable et rentable pour les agriculteurs, le décalage entre la culture et la récolte rend inévitable pour le gouvernement la mise en place de mesures provisoires qui apporteront un soulagement considérable aux Nigérians.”
Abubakar Kyari, Ministre de l’Agriculture – Nigéria
Au Nigéria, l’inflation alimentaire est estimée à 40,66%, selon les données du Bureau national des statistiques. La suppression des subventions sur le carburant et les réformes de la politique monétaire du pays ont provoqué une augmentation considérable des prix des aliments de base. Le prix de 50 kg de riz est passé de 20 000 nairas à environ 70 000 nairas en un an. De nombreux Nigérians ont appelé le gouvernement à autoriser l’importation massive de produits alimentaires pour amortir la flambée des prix.
“Cette lutte, pour être encore plus homogène pour toucher une grande partie de la population, devrait plutôt concerner les ingrédients de production nationale de produits alimentaires. C’est-à-dire sur le plan national, réduire le prix des intrants de carburant et d’énergie visant à diminuer les coûts de production des denrées alimentaires produites au Nigéria.”
Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
Dans le cadre des nouvelles mesures contre l’inflation alimentaire, les produits alimentaires importés seront soumis à un prix de détail recommandé, selon un communiqué du ministère de l’Agriculture. Le gouvernement nigérian prévoit d’importer 500 000 tonnes de maïs et de blé pour approvisionner les petits transformateurs à travers le pays. L’exécutif entend également appuyer les petits exploitants en vue d’augmenter la production nationale pour le cycle agricole 2024/2025.