Environ 120 459 travailleurs ougandais ont émigré entre 2022 et 2023 pour des meilleures conditions de travail, avec la moitié s’installant au Moyen-Orient. Ces déplacements sont dus à des accords d’externalisation du travail avec l’Arabie saoudite et la Jordanie, offrant des opportunités d’emploi pour les jeunes diplômés en Ouganda malgré les inquiétudes concernant la fuite des compétences. L’externalisation du travail a également contribué à hauteur de 25 milliards de shillings aux recettes du pays en 2022-2023, avec plus de 220 000 Ougandais employés à l’étranger, principalement dans les services à domicile et la sécurité privée.
En quête de meilleures conditions de travail, 120 459 travailleurs ougandais ont émigré vers d’autres pays entre 2022 et 2023. Près de 50% de cette main-d’œuvre se sont installés au Moyen-Orient, d’après des chiffres du ministère ougandais du Genre, du Travail et du Développement social. Selon le gouvernement, cet exode massif vers l’Asie résulte d’accords d’externalisation du travail liant l’Ouganda à l’Arabie saoudite et à la Jordanie notamment. En Ouganda où le taux de chômage projeté en 2024 est établi à 2,61% contre 2,90% en 2023, les accords sur l’externalisation du travail représentent une niche de création d’emplois pour les jeunes diplômés.
“L’Ouganda a décidé d’explorer un mécanisme juridique qui permet d’externaliser sa main-d’œuvre. Je pense que c’est une initiative à saluer de la part du gouvernement ougandais qui montre qu’il essaie vraiment de trouver une solution face au chômage et au manque d’investissements et de possibilités d’emplois pour les jeunes”.
Alseny THIAM, Économiste, Guinée
Alors que des experts alertent sur la fuite des cerveaux et des compétences liée à l’émigration de la main d’œuvre ougandaise, l’exécutif, lui, met en avant ses avantages économiques. L’externalisation du travail contribue significativement aux recettes du pays. En effet, le Trésor ougandais a récolté 25 milliards de shillings de revenus en 2022-2023, grâce à cette pratique.
“Le mécanisme est simple. Ils doivent signer des contrats de délégations et des contrats tripartites entre l’Etat, les Etats du Moyen-Orient et l’employé. Ces contrats tripartites permettront à l’Etat ougandais de pouvoir employés ces gens, mais aussi profiter d’une partie du salaire ou des cotisations sociales pour financer des projets d’investissements”.
Alseny THIAM, Économiste, Guinée
Les chiffres officiels révèlent que plus de 220 000 ougandais sont employés à l’étranger. Si la grande majorité sont reconnus comme présentant des qualifications professionnelles de niveau universitaire, ils travaillent principalement dans le secteur des services à domicile et de la sécurité privée.
