Les travaux des assemblées annuelles du FMI et du groupe de la Banque mondiale ont débuté ce 9 octobre à Marrakech au Maroc. 14000 participants dont des dirigeants de haut niveau et experts des questions économiques et financières des 190 pays membres y prennent par pour trouver des solutions au défis de développement de la planète dans un contexte où la pauvreté semble gagner du terrain mais où le monde doit faire face à d’autres défis tout aussi urgents comme le changement climatique et la lutte contre l’insuffisance alimentaire.
C’est sur ce site de Bab Ighli à Marrakech au Maroc que se sont ouverts, ce lundi 9 octobre 2023, les travaux des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Pour une planète plus prospère, les responsables des politiques économiques et financières mondiales sont réunis pour proposer des solutions aux défis de développement les plus urgents sur la planète, à l’heure où celle-ci doit faire face à différentes crises dont le climat, mais aussi la malnutrition exacerbée par une rupture de la chaîne d’approvisionnement, ou encore les défis infrastructurels; toutes choses qui nécessitent des solutions financières importantes. En 2020 l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture chiffrait à 1,1 milliard de dollars les besoins financiers pour répondre à la crise alimentaire pour 43 millions de personnes vulnérables dans 22 pays dont le Burkina Faso, le Tchad, l’Éthiopie, la Libye mais aussi le Niger ou le Mali.
Abdourahmane Diallo, Directeur du Fonds africain de solidarité – Niger
Pour une institution multilatérale avec 21 pays africains couverts, on se doit d’être là où on discute de développement. Donc il est important et même essentiel pour nous d’être là pour discuter avec nos partenaires, essayer d’explorer avec les uns et les autres, les opportunités de financements, essentiel pour le développement des pays africains, pour les petites et moyennes entreprises.
La tenue de ce rendez vous en terre marocaine est, au delà de la démonstration d’une forte capacité de résilience de son économie et de sa détermination à se reconstruire rapidement après le séisme qui a frappé la région il y a un mois, l’aveu de la position du Maroc comme carrefour socio-politico-économique majeur sur le continent africain. Pour le pays, ce rendez-vous est d’un enjeu important: le pays va organiser la CAN 2025 mais également le mondial 2030 aux côtés du Portugal et de l’Espagne. Deux événements d’envergure qui imposent d’importants chantiers sur le plan infrastructurel et organisationnel.
Le Maroc veut aussi transmettre certains messages. On a tourné la page du séisme, maintenant on s’oriente vers l’avenir. Quelques jours seulement après le tremblement de terre qui nous a frappé, on est prêt à accueillir ce conseil, ces réunions et on est même prêt à organiser la CAN 2025 ou encore le Mondial 2030. Donc je pense que c’est un message fort que le Maroc adresse au monde entier, de ce qu’il est capable de faire, une terre de stabilité, de croissance et je pense que le message a été recu par la banque mondiale et le FMI
Al Azrak Zaher Badr, Professeur de droit des affaires et d’économie, université Hassan II – Maroc
L’autre enjeu de ce rendez-vous c’est l’obtention par l’Afrique d’une troisième place au conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale et du FMI. Le continent est malheureusement l’un des premiers clients de ce groupe malgré son potentiel et ses atouts pour générer une croissance inclusive et durable grâce notamment à son secteur privé dynamique. Cette troisième place devrait contribuer à impulser des politiques plus adaptées et un soutien financier plus significatif pour le développement du continent.