La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), ont signé un protocole d’accord visant à renforcer leur collaboration existante dans la protection des réfugiés, des apatrides et des personnes déplacées à l’intérieur de la région. L’insécurité et la situation humanitaire en Afrique de l’Ouest continuent de créer des mouvements migratoires importants. Actuellement les données officielles font état de 6 976 470 personnes déplacées de force dans la région dont 6 352 346 déplacés internes.
L’insécurité, les conflits violents et les catastrophes ont fait fuir plusieurs personnes de leurs maisons dans l’espace Cedeao. Pour protéger les populations des mouvements migratoires dangereux et aider les Etats à mieux faire face aux situations d’urgence, le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray et le directeur du bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Abdouraouf Gnon-Kondé, ont signé un protocole d’accord, afin de renforcer la coopération existante entre les deux institutions. L’entente vise aussi à trouver des solutions durables aux déplacements forcés.
En dehors de la région des lacs, l’Afrique de l’Ouest constitue le plus grand réservoir en termes de réfugiés sur le continent donc un tel accord peut permettre à la CEDEAO de régler cette question d’autant plus que dans la réforme institutionnelle qui est intervenue en 2019 au niveau de l’architecture et l’organisation de la CEDEAO, une commission Paix et Sécurité dans ses actions, nous avons les questions de prévention et la gestion de crises humanitaires. La CEDEAO aujourd’hui qui est en crise financière en raison notamment des retards des Etats dans le cadre des cotisations statutaires pourrait compter sur le PAM (Programme Alimentaire Mondial) dans le cadre d’un levier opérationnel permettant à cette organisation de pouvoir lever des fonds sur le marché international
Aboudramane COULIBALY, Analyste politique – Mali
Selon les données de la Commission de la Cedeao, dans la sous-région, on dénombre actuellement 6 976 470 personnes déplacées de force par les conflits et la violence, et des apatrides dont 6 352 346 déplacés internes et 624 124 réfugiés et demandeurs d’asile. “Le Nigeria et le Burkina Faso accueillent les populations déplacées les plus nombreuses, avec respectivement 3 578 996 et 2 062 534 personnes”, souligne l’institution. Le Niger est le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés, avec 325 419 personnes.
Au lieu de pouvoir faire en sorte que les populations
Daouda Émile OUEDRAOGO, Politologue – Burkina Faso
Sur les 19,2 millions de personnes ayant des besoins en aide humanitaire, le Programme Alimentaire Mondial prévoyait entre juin et septembre 2023, de soutenir 11,6 millions de femmes, d’hommes et d’enfants un peu partout en Afrique. Ces besoins d’urgence, spécifiquement dans les cinq pays du Sahel, nécessitent de la part de l’organe 794 millions de dollars d’ici décembre 2023.
