La prévention des crises sécuritaires en Afrique est un défi qui requiert une approche globale basée sur des conventions et protocoles. Malgré les efforts entrepris par les États pour restaurer la paix, les conflits perdurent sur le continent et sont désormais exacerbés par le terrorisme. Pour résoudre cette problématique complexe, le président sierra-léonais Julius Maada s’exprimant lors de la 79 Assemblée générale des Nations Unies a indiqué qu’il était plus que temps de mener des actions concrètes pour préserver l’intégrité de l’Afrique.
En proie aux guerres civiles, aux conflits frontaliers et intercommunautaires et au terrorisme, l’Afrique paie le lourd tribu de l’inaction de la communauté internantionale. Pour le seul cas du terrorisme en 2023, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique a répertorié 22 228 décès pour 6408 attaques enregistrées depuis 2013. Dans un contexte où l’Afrique croule sous le poids de ses nombreux défis sociaux et sécuritaires, le président du Sierra-Leone, Julius Maada Bio s’exprimant lors de la 79 Assemblée générale des Nations Unies a indiqué qu’il était plus que temps de mener des actions concrètes pour préserver l’intégrité de l’Afrique.
Une action immédiate est nécessaire pour éviter de nouvelles pertes de vies précieuses et de nouvelles souffrances humaines. Nous devons agir collectivement pour mettre fin à tous les conflits et engager un dialogue constructif afin que les pays puissent poursuivre leur programme de développement dans la paix, la sécurité et la stabilité.
Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone
Après la longue décennie de crises emboîtées, dont la dernière en date est le conflit armée au Soudan, l’Afrique multiplie les initiatives pour renouer, avec une stabilité politique doublée d’une croissance économique. Pour consolider la paix sur le continent, l’Union africaine a lancé en 2020 la campagne « Faire taire les armes ». Quatre ans après sa mise en œuvre pourtant, près de 40 millions d’armes à feu et explosifs sont entre les mains de civils, dont 10% acquises légalement en 2023, selon une étude de l’Institute of security studies.
En tant que pays ayant subi les conséquences dévastatrices des conflits armés, nous reconnaissons que la paix ne peut être obtenue de manière isolée. Elle nécessite des processus politiques inclusifs, un développement économique et le respect des droits de l’homme. Pour les millions de civils pris au piège des conflits armés en cours, les guerres de condamnation et d’empathie ne suffisent pas.
Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone
Face à la résurgence des conflits sur le continent, les Etats africains sont appelés à mutualiser leurs efforts pour mettre fin au fléau des conflits violents pour bâtir une Afrique stable et prospère, conformément aux objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.