540 écoles dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo ont été contraintes de fermer leurs portes en raison de la détérioration de la situation sécuritaire. A cet effet, des centaines de milliers d’enfants et d’écoliers déplacés en raison des violences, vivent dans des conditions drastiques, dans des camps immenses et surpeuplés selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance UNICEF.
Depuis le début de l’année 2024, les violences en République démocraique du Congo, ont entraîné la fermeture de 540 écoles dans le Nord Kivu. Cette situation fait que la majorité des enfants vivant dans les camps de déplacés n’ont pas la possibilité d’aller à l’école. Selon les dernières données de l’UNICEF, c’est l’éducation d’environ 750 000 enfants qui a été entravée dans les deux provinces les plus touchées par le conflit dans l’est de la RDC, entre 2022 et début 2023.
La protection, la promotion des droits des enfants et l’éducation, sont des priorités pour beaucoup d’États africains qui ont ratifié la Convention des Nations unies pour les relatifs aux droits des enfants, mais également la charte africaine des droits et les bien-être de l’enfant. Malheureusement, beaucoup de conflits ont été notés en Afrique, et ayant entraîné plus de 13 000 écoles fermées, notamment dans la région ouest et du centre. République démocratique du Congo, plus de 400 écoles ont été fermées dans le Nord Kivu depuis le début de l’année 2024. Cela a des impacts et beaucoup d’implications sur l’éducation des enfants mais aussi la sécurité et la protection.
Ibrahima NGOM, Acteur de la protection des enfants
La province du Nord-Kivu est affectée depuis 2021 par la résurgence des attaques terroristes du Mouvement du 23 mars (M23) provoquant le déplacement de milliers de personnes. Par conséquent, une majorité d’enfants ne peuvent pas aller à l’école. Une situation que déplorent les défenseurs des droits des enfants.
Une école fermée, c’est un cycle d’apprentissage qui est coupé pour l’enfant et beaucoup de retards occasionnés. Et cela peut atteindre son bien-être psychologique du fait que son environnement est menacé. Ainsi, les familles sont disloquées et deviennent vulnérables. Dans ces conditions, on retrouve souvent des enfants soldats enrôlés par des groupes armées, mais aussi des enfants amenés à subir un travail forcé. Alors, je lance un appel à l’action à l’endroit des décideurs, pour que chaque enfant bénéficie de son droit à l’éducation sans craintes pour sa sécurité, et pour sa vie.
Ibrahima NGOM, Acteur de la protection des enfants
Depuis deux décennies, les violences ne cessent d’ensanglanter l’Est de la République démocratique du Congo. Et cette violence a entraîné le déplacement de 2,6 millions de personnes au Nord-Kivu depuis 2022. Ce déplacement est le deuxième le plus important au monde, avec près de 10 millions de personnes déplacées à l’intérieur de la RD Congo.
