En République Démocratique du Congo, au moins 32 personnes ont perdu la vie le 15 novembre à la mine de Kalando, dans la province du Lualaba, lorsqu’un pont artisanal s’est effondré sous la pression des mineurs clandestins. L’accident survient dans un contexte de fortes pluies et de contrôle insuffisant des sites miniers. La panique provoquée par la présence de militaires sur place a aggravé la situation. Ce drame souligne la dangerosité des mines artisanales et l’urgence de renforcer la sécurité pour protéger les communautés locales.
Au moins 32 personnes ont perdu la vie le 15 novembre 2025, à la mine de Kalando, dans la province du Lualaba en RDC, après l’effondrement d’un pont artisanal utilisé par des creuseurs pour traverser une tranchée inondée. Le site, pourtant interdit d’accès à cause des fortes pluies et du risque d’éboulement, avait été envahi par des centaines de mineurs artisanaux qui cherchaient à extraire du cuivre et du cobalt.
Malgré l’interdiction formelle d’accès au site en raison de fortes pluies et de risques d’éboulement, les creuseurs clandestins ont forcé l’entrée dans la carrière. Pour y accéder ils avaient érigé un pont de fortune afin de franchir les tranchées de sécurité installées par la société pour empêcher toute intrusion
Roy Kaumba Mayonde, Ministre provincial de l’Intérieur – RD Congo
Selon les premiers éléments recueillis sur le terrain, la présence de militaires a aggravé la situation : des coups de feu auraient semé la panique parmi les creuseurs, déclenchant une ruée incontrôlée vers le pont fragile jusqu’à son effondrement. Les autorités évoquent désormais un bilan pouvant dépasser les 32 morts confirmés, tandis qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités à tous les niveaux.
Lors de la traversée précipitée des creuseurs, le poids du nombre élevé de personnes sur cette structure instable a provoqué son effondrement et plusieurs individus sont tombés dans les eaux profondes de la tranchée.
Roy Kaumba Mayonde, Ministre provincial de l’Intérieur – RD Congo
Ce drame révèle une nouvelle fois la fragilité et le manque de contrôle dans les sites miniers artisanaux en RDC. Pour y faire face, le gouvernement provincial recommande une sécurisation renforcée des zones minières, la construction d’infrastructures conformes aux normes, le retrait des militaires non autorisés et un encadrement plus strict des coopératives artisanales. Des mesures qui, si elles sont appliquées sérieusement, pourraient réduire les risques et protéger davantage les communautés dépendantes de l’exploitation minière.



