RD Congo – Crise à l’Est du pays: le Président Félix Tshisekedi dénonce la prédation des minerais

Depuis une vingtaine d’années, l’Est de la République démocratique du Congo reste marqué par des conflits armés, des déplacements massifs de populations et des violences récurrentes. Selon le président Félix Tshisekedi, l’une des causes majeures de cette instabilité est la prédation des minerais stratégiques, cobalt, coltan, cuivre et or, qui alimente la guerre et enrichit des acteurs illégaux. La RDC produit près de 60 % du cobalt mondial, avec plus de 198 000 tonnes en 2024, et exporte chaque année plus de 145 000 tonnes.

Depuis plus de deux décennies, les provinces de l’Est de la République démocratique du Congo, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri, demeurent le théâtre de violences récurrentes, alimentées par la prolifération de groupes armés et l’effondrement de l’autorité de l’État. Pour le président Félix Tshisekedi, cette instabilité chronique est intimement liée à l’exploitation illégale des minerais stratégiques, dont regorge la région. Une richesse qui, au lieu de soutenir le développement national, a transformé l’Est congolais en zone de prédation, attisant convoitises locales et étrangères. En 2025, un pas décisif a pourtant été franchi avec la signature du Washington Accords for Peace and Prosperity, un accord de paix largement soutenu par les États-Unis et le Qatar, prévoyant notamment le retrait des forces étrangères, le désarmement des groupes armés et le retour des déplacés.

“D’une part, une déclaration de principes signée en avril 2025, les négociations conduites avec l’appui des États-Unis d’Amérique, du Qatar, de l’Union africaine et d’autres partenaires ont abouti le 27 juin 2025 à la signature à Washington d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, entré en vigueur à cette date et solennellement entériné au niveau des chefs d’État ce 4 décembre 2025”

Félix Tshisekedi, Président de la RépubliqueRD Congo

La RDC demeure le géant mondial du cobalt : avec près de 198 844 tonnes produites chaque année et plus de 145 452 tonnes exportées, le pays représente à lui seul 60 % de l’offre mondiale. Cette ressource stratégique, indispensable à la transition énergétique mondiale, reste pourtant au cœur des tensions. Malgré le nouvel élan diplomatique, la réalité sur le terrain reste complexe : des groupes armés, dont le M23, contrôlent encore des territoires, tandis que plusieurs rapports internationaux accusent des réseaux transfrontaliers de piller et de blanchir les minerais. Une situation qui prive l’État congolais de ressources essentielles pour financer son développement et stabiliser durablement la région.

“Cet accord entérine le retrait des troupes rwandaises de notre territoire, le démantèlement des groupes armés étrangers, y compris les FDLR, la mise en place d’un mécanisme conjoint de sécurité chargé de superviser l’exécution ainsi qu’un cadre d’intégration économique régionale qui ne saurait être mis en application qu’à la condition sine qua non que la sécurité et la souveraineté de la République démocratique du Congo soient pleinement garanties.”

Félix Tshisekedi, Président de la RépubliqueRD Congo

Les accords signés en 2025 entre Kinshasa et Kigali ravivent l’espoir d’un tournant historique après des décennies de violence et de méfiance. Mais leur succès dépendra de la capacité des deux pays, ainsi que de leurs partenaires, à respecter les engagements pris : retrait effectif des forces étrangères, désarmement réel des groupes armés et mise en place d’une régulation transparente du secteur minier. Si la RDC parvient à garantir la traçabilité de ses minerais et à faire en sorte que ces richesses bénéficient enfin aux populations locales, la paix pourrait enfin cesser d’être un horizon lointain pour devenir une réalité concrète pour les habitants de l’Est du pays.

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