Le lancement des consultations politiques en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale débute ce lundi 24 mars 2025 à Kinshasa. Annoncée par le conseiller spécial du président Félix Tshisekedi, cette initiative vise à rassembler majorité, opposition, société civile et personnalités indépendantes pour répondre à la grave crise sécuritaire qui menace l’unité et la stabilité de la République démocratique du Congo.
Le gouvernement congolais entame ce lundi 24 mars 2025 des consultations politiques pour former un gouvernement d’union nationale. Cette initiative a été annoncée le samedi 22 mars 2025 par Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, conseiller spécial du président Félix Tshisekedi en matière de sécurité. Ces échanges réuniront la majorité parlementaire, l’opposition, la société civile et des personnalités indépendantes dans le but de préserver l’unité nationale face à la guerre menée par le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda dans l’est du pays.
“Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine, a chargé son Conseil de guerre en matière de sécurité et de consultations politiques. Celle ci sera fondée sur le respect d’un certain nombre de principes, notamment la suprématie de la Constitution, l’unité nationale, l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation et l’intégrité du territoire national, la souveraineté nationale, le respect des institutions dûment établies et la gouvernance abusive et participative.”
ESPOIR MASAMAKI, Directeur de cabinet du Conseiller sécurité du président – RD Congo
Cependant, cette démarche est critiquée par plusieurs figures de l’opposition, qui y voient une manœuvre visant à renforcer l’autorité de Félix Tshisekedi, réélu pour un second mandat de cinq ans en décembre 2023, plutôt qu’à résoudre la crise. Pour Espoir Masamaki, directeur de cabinet du conseiller spécial du président de la République, seuls ceux qui adhèrent aux principes d’unité nationale, de souveraineté et de respect de la Constitution prendront part à ces consultations. Il invite ainsi toutes les forces vives du pays à répondre présentes pour défendre l’intégrité de la République.
“Il s’agit des femmes et des hommes qui en raison de leur expérience et connaissance ont eu à apporter et apportent une contribution significative au rayonnement positif de notre pays. ”
ESPOIR MASAMAKI, Directeur de cabinet du Conseiller sécurité du président – RD Congo
Les groupes rebelles, comme le M23, ne pourront participer que s’ils respectent les principes fondamentaux fixés par le chef de l’État. L’enjeu reste crucial, alors que plus d’un million de personnes ont été déplacées depuis janvier 2025 à cause des violences persistantes dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.