Lors d’une réunion à Kisangani le 23 octobre 2024, le président Félix Tshisekedi a mis en avant l’importance de réviser la Constitution de la République Démocratique du Congo, adoptée en 2006. Son parti, l’UDPS, plaide en faveur de cette réforme depuis le 11 octobre 2024. L’opposition exprime des inquiétudes quant à une éventuelle modification, qui pourrait viser à supprimer la limitation des mandats présidentiels. Le président Tshisekedi a également annoncé la mise en place d’une commission nationale chargée de rédiger une nouvelle Constitution d’ici 2025.
En meeting dans la ville de Kisangani le 23 octobre 2024, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a exprimé ses réflexions sur la nécessité de réformer la Constitution. Selon lui, la loi fondamentale de la RDC, adoptée en 2006, ne reflète plus les réalités actuelles du pays. Il soutient que la Constitution, élaborée par des « étrangers », entrave l’efficacité de l’action gouvernementale.
“Notre Constitution n’est pas bonne. Il est temps que les citoyens s’asseyent et examinent cette Constitution sans tarder”.
Félix TSHISEKEDI, Président de la République – RDC
Le président Tshisekedi a suivi l’initiative de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), une campagne en faveur d’une réforme constitutionnelle depuis le 11 octobre 2024. De son côté, l’opposition exprime des inquiétudes quant à une éventuelle nouvelle modification de la loi fondamentale, la quatrième depuis l’indépendance du pays en 1960. Bien qu’il s’en défende, le dirigeant congolais est suspecté de chercher à abolir la limitation des mandats présidentiels afin de prolonger son mandat.
“La Constitution prévoit deux mandats. Après mon premier mandat, le peuple congolais m’a renouvelé sa confiance pour un second mandat. Le changement de cette disposition constitutionnelle ne peut résulter que de la volonté du peuple congolais”.
Félix TSHISEKEDI, Président de la République – RDC
En République démocratique du Congo, toute révision de la constitution nécessite l’approbation par un référendum populaire ou un vote favorable des trois cinquièmes du Parlement. Dans l’intervalle, le président Félix Tshisekedi a déclaré l’établissement d’une commission nationale multisectorielle chargée de formuler une nouvelle Constitution d’ici 2025.