La République démocratique du Congo a sollicité, le 24 janvier 2025, une session publique d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU face à l’aggravation des combats au Nord-Kivu entre l’armée et les rebelles du M23. Cette requête intervient alors que le gouverneur militaire Peter Cirimwami est décédé au front. Selon l’ONU, 7,3 millions de personnes sont déplacées, aggravant la crise humanitaire.
La République démocratique du Congo (RDC) a sollicité une session publique d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU en raison de l’aggravation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu. La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, s’est rendue à New York pour porter cette demande, soulignant que la crise à l’Est de la RDC résulte de l’inaction du Conseil face à l’internationalisation du conflit et à la présence rwandaise sur le sol congolais.
“L’ONU réitère qu’il est impératif que le groupe armé M23 dépose les armes et respecte le cessez-le-feu en place depuis le 4 août. La MONUSCO exhorte également toutes les parties à rester engagées dans le processus de mandat que nous soutenons.”
Ndeye Khady Lo, Porte-parole de la Monusco – Sénégal
Cette initiative intervient alors que les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la rébellion du M23, s’intensifient autour de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Le président Félix Tshisekedi a donné des instructions fermes pour repousser les forces d’agression loin de Goma. Par ailleurs, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général-major Peter Cirimwami Nkuba, est décédé le 24 janvier des suites de blessures reçues sur la ligne de front lors d’une offensive des rebelles du M23.
“Le message que je voudrais adresser aux militaires des forces armées et à tous les défenseurs de la République et particulièrement aux vaillants combattants Wazalando VDP est est celui ci la meilleure façon de venger le général Cirimwami est de repousser ces agresseurs et de récupérer toutes les localités qu’ils occupent aujourd’hui. ”
Sylvain Ekenge, Porte-parole de l’armée – RD Congo
Sur le plan humanitaire, la situation est alarmante. Selon les Nations unies, la RDC compte 7,3 millions de personnes déplacées, dont 6,9 millions dans les provinces de l’Est. Cette crise a entraîné une augmentation des violences sexuelles et basées sur le genre, avec une hausse de 3% depuis 2022, et une augmentation de 40% des cas touchant les enfants. De plus, le Plan de réponse humanitaire 2024, estimé à 2,6 milliards de dollars, n’est financé qu’à 26%, limitant gravement les possibilités d’action.