En République démocratique du Congo, le conseiller spécial de sécurité du chef de l’Etat n’a toujours pas été transféré devant son juge naturel, deux mois après son arrestation. Face au flou qui entoure cette affaire, plusieurs organisations se mobilisent en solidarité avec François Beya. C’est le cas du Collectif des femmes free François Beya qui a déposé un mémorandum à la Coordination Nationale des Droits de l’Homme le vendredi 11 mars 2022 à Lubumbashi. Ces femmes demandent un acquittement inconditionnel si François Beya n’est pas traduit devant son juge naturel.
Plus de deux mois après son arrestation, François Beya n’a toujours pas été déféré devant son juge naturel. Une situation qui mobilise et suscite la solidarité envers le conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité. C’est le cas du Collectif des femmes Free François Beya qui a déposé vendredi 11 mars 2022 un mémorandum au bureau de la Coordination nationale des droits de l’homme à Lubumbashi dans la province du Haut Katanga.
Nous, femmes réunies au sein du Collectif ‘’ Free François Beya’’ venons déposer ce jour ce mémorandum exigeant que l’on défère Monsieur François Beya devant son juge naturel. Si cela n’est pas fait, nous exigeons simplement sa libération sans condition aucune.
KABAMBA NGOIE CARINE, Collectif des femmes free F Beya – RD Congo
François Beya est détenu pour des raisons graves qui touchent à la sécurité nationale, selon des sources de l’agence nationale de renseignement, ANR. Pour le Collectif de femmes »Free François Beya », qui dénonce les conditions de sa détention, le conseiller du Président de la République en matière de sécurité doit être libéré sans condition en l’absence de jugement.
En ma qualité de coordonnateur provincial de la Coordination nationale des droits de l’homme dans la province du haut-katanga, nous réceptionnons votre mémorandum et nous allons le transmettre à qui de droit.
Joseph Kongolo, Coordination nationale des droits de l’homme – RD Congo
François Beya est toujours détenu dans les locaux de l’agence nationale de renseignement, selon plusieurs sources. Grâce à ce soutien, le Collectif des femmes Free François Beya entend poursuivre le mouvement entamé dans plusieurs villes du pays. Ancien numéro un du directeur général de la migration, François Beya a été nommé par Félix Tshisekedi à ce poste très stratégique quelques heures seulement après son accession à la présidence de la République le 24 janvier 2019.