Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont, le 30 janvier 2024, notifié officiellement à la Commission de la Cédéao leur décision de se retirer de l’instance régionale, alors que celle-ci a affirmé son engagement pour une solution négociée. Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a regretté l’annonce du retrait et a appelé à la conjugaison de tous les efforts pour que l’unité « irremplaçable » de la CEDEAO soit préservée et la solidarité africaine renforcée.
Pour confirmer leur décision de se retirer de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont, le 30 janvier 2024, officiellement fait parvenir chacun à son tour une notification formelle à l’instance sous-régionale.
“Il y a matière à s’inquiéter avec ses décisions des trois pays du Sahel, de quitter l’entité, sous-régionale que représente la CEDEAO. Je pense que concrètement cela fragilise la CEDEAO d’un côté cela vient remettre en question un certain nombre de considérations, notamment les institutions qui existent sur le continent africain. Je pense aussi que ne serait-ce que d’un point de vue économique, le fait que ça soit trois pays enclavés. Cela démontre une immaturité sur le plan politique et je pense aussi que ça ne correspond pas du tout à l’air du temps, où aujourd’hui on promet des valeurs de libéralisme, certes sur le plan économique déjà pour la libre circulation des biens et de marchandises, mais également également aussi par rapport aux populations et cela représente quand même une force pour ces pays”
Gregory SILENY, Analyste politique, Madagascar
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a regretté l’annonce du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), engageant les leaders régionaux à intensifier le dialogue avec les trois pays concernés. Moussa Faki Mahamat a appelé à la conjugaison de tous les efforts pour que l’unité « irremplaçable » de la CEDEAO soit préservée et la solidarité africaine renforcée.
“L’union africaine est tout à fait dans son rôle qu’elle exprime son regret face à la décision prise par les trois pays. Elles favorisent le dialogue et l’échange et ce ce qu’elle doit faire en tant que entité Supranational, je pense aussi qu’elle est très attentif à la communication et à l’image que cela peut renvoyer auprès des autres membres de l’union africaine puisque nous ne sommes pas à l’abri d’autres coups d’état et également qui auraient des visités de quitter les instances sous régionale”
Gregory SILENY, Analyste politique, Madagascar
Dimanche 28 janvier 2024, les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont conjointement annoncé leur retrait sans délai de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, une organisation fondée en 1975 dont le siège se trouve à Abuja, la capitale nigériane, avec pour mission de promouvoir l’intégration économique régionale dans tous les domaines. Dirigés par des gouvernements de transition, les trois pays sont sous sanctions de l’institution régionale.
