Au Rwanda, des arbres fruitiers sont utilisés pour combattre les conséquences du changement climatique dans certaines régions rurales. Après avoir remarqué que les petits agriculteurs avaient commencé à migrer vers d’autres régions parce que leurs champs ne produisaient plus à cause de la sécheresse, le gouvernement rwandais, en collaboration avec des partenaires de développement, a mis en place des projets de plantation d’arbres fruitiers qui aident le sol et le résultat est impressionnant comme vous verrez dans ce reportage.
C’est avec une grande passion que Alfred HATEGEKIMANA parle de l’impact de la culture des arbres fruitiers dans sa vie et celle des membres de sa coopérative. C’est l’histoire d’un avant désolant et d’un après prometteur, un investissement qui a ramené les villageois alors que la plupart avaient commencé à migrer vers d’autres régions.
“Notre région a longtemps été réputée pour être un endroit où rien ne pousse à cause de la sécheresse aiguë. Presque tout le monde avait migré. Mais après, les autorités nous ont ramené ce projet. On nous a appris à planter les arbres fruitiers avec des techniques modernes et ils nous ont accompagnés tout au long de tout le processus, même jusqu’à comment appliquer les engrais appropriés.”
Alfred HATEGEKIMANA, Agriculteur – Rwanda
Plus de six milles agriculteurs ont été rassemblés dans une coopérative pour bénéficier de ce programme. Ils cultivent sur une étendue de plus de 1300 hectares qu’ils ont mis ensemble pour plus d’efficacité. Ils font la culture de plusieurs variétés d’avocats, de mangues, d’oranges et bien d’autres fruits qu’ils ont commencé à vendre sur le marché international.
“On essaie de travailler sur les solutions et voir si elles peuvent donner des résultats qu’on peut transférer ailleurs. Donc, si le projet a produit des résultats satisfaisants, on regarde comme on peut le transférer dans d’autres parties du monde, avec un objectif global d’aider la population rurale à sortir de la pauvreté. Nous savons que les conséquences du changement climatique touchent beaucoup la population rurale et nous savons également qu’il n’y a pas assez de fonds et nous essayons d’utiliser le peu d’argent dans le système pour produire le maximum de résultats.”
Gerardine MUKESHIMANA – Vice-présidente de l’IFAD – Rwanda
Comme partout ailleurs sur le continent, au Rwanda, la majorité de la population travaille dans l’agriculture, un secteur vital pour l’économie du pays. Cependant, les conditions météorologiques imprévisibles menacent leurs moyens de subsistance et entravent la croissance économique. Raison pour laquelle les experts jugent nécessaire de multiplier des projets permettant aux petits agriculteurs d’améliorer leur sécurité alimentaire, de réduire les pertes post-récolte, d’augmenter leurs revenus et de renforcer leur résilience.