Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale de prévention et de répression du crime de génocide, le Rwanda a marqué cette date par une conférence internationale dédiée à la prévention de ce crime. Une initiative qui vise à tirer des leçons du passé et prévenir les nouvelles tragédies.
À Kigali, au Rwanda, s’est tenue, lundi 9 décembre 2024, la conférence internationale sur la prévention du génocide, organisé par le gouvernement rwandais. S’inscrivant dans le cadre de la journée internationale de prévention et répression du crime de génocide, c’était l’occasion pour le pays, de faire un bilan. Le ministre de l’Unité nationale et de l’engagement civique, Jean Damascène Bizimana présente le regret d’une convention restée sans effet.
“Existe-t-il une coopération effective en matière de prévention et de répression de génocide potentiel ? Des appels publics à la haine ? Et autres actes d’incitation publique à connaître le génocide. Nous les observons à quelques kilomètres du Rwanda. Force est malheureusement de constater, 76 ans après l’adoption de la convention, que chemin reste encore à faire en matière de prévention.”
JEAN DAMASCÈNE BIZIMANA, Ministre de l’Unité nationale – Rwanda
Adoptée en décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies, la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide devait constituer un rempart contre les atrocités de masse après l’Holocauste. Son application reste largement défaillante selon les experts. Aucun mécanisme contraignant ou universellement appliqué n’a empêché de nouveaux couacs, notamment les tensions avec la République Démocraique du Congo.
“Des crimes génocidaires visant les populations congolaises et Tutsi sont commis sous le regard inactif des Etats signataires de la Convention sur le génocide. Plus de 100 000 réfugiés congolais sont sur le territoire rwandais depuis 1994.”
JEAN DAMASCÈNE BIZIMANA, Ministre de l’Unité nationale – Rwanda
À travers cette conférence, le Rwanda réaffirme son rôle moteur dans la lutte contre les génocides, tout en appelant à une action collective pour transformer les leçons du passé en politiques concrètes et efficaces. Une initiative qui démontre l’engagement du pays d’Afrique dans cette lutte globale et qui met en lumière la nécessité de renforcer les outils internationaux pour prévenir ces crimes.