Au Sénégal, les élections municipales et départementales sont prévues le 23 janvier. Dans le pays, des tensions font redouter des débordements lors ce rendez-vous qui suscite beaucoup de passion au sein de la classe politique. Les évêques, imams et oulémas sénégalais ont fait ce lundi 20 décembre une déclaration commune au sujet de ces élections, qu’ils souhaitent paisibles.
En novembre dernier, les rues de Dakar ont été le théâtre de manifestations. Des jeunes sont descendus dans les rues à l’appel de Yewwi Askan Wi (« Libérons le peuple ») une coalition formée autour d’Ousmane Sonko, dénonçant le rejet de leur dossier de candidature, dont celui de Barthélémy Dias, candidat à la mairie de Dakar pour ces élections municipales et départementales prévues le 23 janvier. Les religieux veulent, à l’approche de l’échéance, un climat apaisé.
La déclaration appelle au calme et à la sérénité. Elle arrive dans un contexte politique tendu, dix mois après les violentes émeutes de mars. Des émeutes qui avaient fait une dizaine de morts suite à l’arrestation de l’opposant politique
Les semaines qui précèdent les élections municipales du 23 janvier sont scrutées avec la plus grande attention au Sénégal. De Dakar à Ziguinchor, les esprits chauffés à blanc font face à la main tendue des réligieux, qui dans un élan interéligieux veulent tenter d’apaiser les coeurs.