Des manifestations violentes ont éclaté dans de nombreux quartiers de la capitale sénégalaise Dakar mais aussi dans d’autres villes du pays après la condamnation du chef de l’opposition Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Face à la recrudescence d’actes de violences, plusieurs institutions réagissent aux troubles qui secouent le pays de la Téranga. C’est le cas de la CEDEAO qui, dans un communiqué, a appelé les Sénégalais à œuvrer pour un retour à la paix.
Depuis le 1er juin 2023, date de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, le Sénégal est en proie à une série de violence. Dans un communiqué rendu public le 02 juin 2023, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), affirme suivre avec inquiétude la situation qui prévaut dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
“ La CEDEAO condamne fermement les violences qui ont visé les forces de sécurité, les biens publics, les propriétés privées et troublé l’ordre public. L’institution déplore les pertes en vies humaines.”
Communiqué – CEDEAO
Selon le ministre sénégalais de l’Intérieur les affrontements entre la police anti-émeute et des partisans du leader du pastef, Ousmane Sonko à Dakar et à Ziguinchor sont à l’origine d’une quinzaine de morts et à la destruction de plusieurs biens .
Nous avons constaté avec regret les violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privé et malheureusement 9 décès à Dakar et Ziguinchor au 1er juin.L’Etat du Sénégal en toute souveraineté a décidé de suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales par lesquelles se font des appels à la violence et à la haine.
Antoine Diome, Ministre de l’Intérieur – Sénégal
Dans un souci de préserver la démocratie sénégalaise, dont l’Afrique a toujours été fière, l’Union africaine appelle tous les acteurs politiques sénégalais à faire preuve de la plus grande retenue, afin d’éviter de tels actes qui ternissent l’image du pays.
“Le président de la Commission de l’Union africaine appelle au respect du droit des citoyens à exercer leurs droits de liberté d’expression et de manifestation. Il invite instamment tous les citoyens à respecter l’ordre et la force de la loi. Il invite tous les acteurs à privilégier les voies du dialogue pour surmonter toutes leurs divergences quelles qu’elles soient.”
Communiqué – Union Africaine
Face à l’exacerbation des tensions, le gouvernement sénégalais a temporairement suspendu certains médias et restreint l’accès à certaines plateformes numériques. S’il convient de dire que l’on note une baisse en intensité des violences ces dernières 24 heures, les manifestations de l’opposition demeurent à Dakar et à Ziguinchor.