Au Sénégal, le gouvernement a présenté jeudi 26 septembre 2024 un rapport sur l’état des finances publiques de 2019 à 2023. Le rapport met en évidence des écarts importants entre les chiffres publiés et les réalités économiques du pays d’Afrique de l’Ouest. Alors que le déficit était initialement estimé à 5,5 % du PIB en moyenne sur la période 2019-2023, il a en réalité atteint 10,4 %, soit presque le double. Concernant la dette publique, la moyenne a atteint 76,3% du PIB au cours de la même période, dépassant largement le niveau annoncé précédemment de 65,9%. Ces chiffres alarmants sont encore accrus par la situation de la dette de l’Etat central à fin 2023 qui atteint 15 664 milliards de FCFA, soit l’équivalent de 83,7% du PIB, dépassant de près de 2 000 milliards le chiffre annoncé.
Le gouvernement sénégalais a présenté le 26 septembre 2024 un rapport accablant sur les finances publiques du pays, révélant des écarts significatifs entre les chiffres avancés par le régime sortant et la réalité économique. Selon les données fournies, le déficit budgétaire, initialement estimé à une moyenne de 5,5 % du PIB pour la période 2019-2023, s’élève en réalité à un alarmant 10,4 %. Le constat le plus frappant concerne le déficit budgétaire et la dette publique de l’État central, qui, selon les estimations, a atteint la somme astronomique de 15 664 milliards FCFA à fin 2023. Ce montant dépasse de près de 2000 milliards FCFA les chiffres annoncés par l’ancien régime, soulignant ainsi l’ampleur du déséquilibre financier auquel le Sénégal est confronté.
La dette publique a été annoncée en moyenne en moyenne à 65, 9¨% du PIB durant la période 2019-2023, mais en réalité elle a été en moyenne de 76,3% du PIB en raison d’un déficit public plus élevé que publié. Ainsi à fin 2023 par exemple, la dette de l’Etat central hors secteur parapublic est à 15 664 milliards soit 83,5% du PIB alors qu’elle était annoncée à 13 772 milliards FCFA ou 73,6% du PIB.
Abdourahmane Sarr, Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération – Sénégal
Pour sa part, le Premier ministre Ousmane Sonko a fermement critiqué la gestion budgétaire du gouvernement précédent, accusant les autorités sortantes d’avoir manipulé les chiffres publics et dépensé de manière irresponsable des fonds destinés aux exercices futurs.
Ce que le ministre vient de nous dire, c’est que les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et ont menti aux partenaires en falsifiant les chiffres publiques, en donnant des données erronées. Au moins sur les trois aspects qu’il a soulevés, mais vous pouvez le considérer sur tout autre aspect en l’occurrence ici le déficit public qui est au double ce qui a été annoncé pendant tout ce temps. la dette publique qui est 10 points plus élevée que ce qui a été annoncé et de manière constante de 2019 à 2023.
Ousmane Sonko, Premier ministre – Sénégal
Pour redresser les finances publiques, le gouvernement s’est fixé des objectifs ambitieux. Il vise notamment à ramener la dette de l’État central en dessous de 70 % du PIB dans un délai raisonnable, tout en réduisant le déficit budgétaire à 3 % du PIB, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’UMOA
