Le gouvernement sénégalais a promis de soutenir le cadre réglementaire mis en place pour promouvoir et encadrer l’usage de la voiture électrique au Sénégal. Ce cadre réglementaire, examiné lundi 15 juillet 2024 lors d’un atelier à Dakar, vise à favoriser le développement des voitures électriques au Sénégal et à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports, responsable de 16% des émissions de gaz à effet de serre. Une des politiques identifiées à cet effet est la politique d’exonération des véhicules entrant au Sénégal, l’impact de ces mesures proposées est estimé à 9 milliards de FCFA.
Au Sénégal, le secteur des transports est responsable de 16 % des émissions de gaz à effet de serre. De ces émissions, le sous-secteur des transports routiers est responsable de 95 %. Ces chiffres poussent le gouvernement sénégalais à promouvoir à travers des véhicules électriques, la transition vers une mobilité durable. Malgré l’évolution technologique, le Sénégal ne prévoit pas pour le moment une législation appropriée. C’est dans ce sens, que le ministère des Infrastructures, des transports, en partenariat avec le Royaume uni, a tenu le 15 juillet 2024 un atelier de réflexion sur la mise en place d’un cadre réglementaire adapté pour promouvoir et encadrer l’usage de véhicules électriques au Sénégal.
“Les pays sont en train de s’orienter vers des transports durables, disons des transports verts à savoir le passage des véhicules thermiques aux véhicules électriques. Et donc le Sénégal qui avait déjà démarré à travers le Train Express Régional (TER) mais aussi le Bus Rapid Transit (BRT), aujourd’hui pour nous, il est nécessaire de mettre en place un cadre réglementaire et aller vers l’incitation des concessionnaires des importateurs, des usagers tout simplement à aller davantage vers l’électrique. “
El Malick Ndiaye, Ministre des Infrastructures et des Transports – Sénégal
L’une des politiques identifiées à cet effet est une politique d’exonération sur l’entrée des véhicules au Sénégal et des exonérations sur les pièces de rechange. Les incidences de ces mesures préconisées sont estimées à 9 milliards de FCFA, selon l’étude réalisée par le cabinet A&A Strategy.
“C’est important de le faire avec un cabinet mais surtout de la faire avec le soutien d’un pays frère à savoir l’Angleterre et Manufacturing Africa qui nous a accompagné pour travailler sur ce cadre et voir les voies et moyens de doter notre pays non seulement d’un cadre réglementaire mais aussi du dispositif nécessaire pour pousser les Sénégalais et les populations à utiliser davantage les véhicules électriques, que ce soit des voitures, des deux roues et les transports de masse.”
El Malick Ndiaye, Ministre des Infrastructures et des Transports – Sénégal
Selon le ministère des transports, le Sénégal, comparé au 31 décembre 2022, compte actuellement 156 véhicules électriques immatriculés et plus d’une cinquantaine qui sont dans le circuit administratif.