Supprimée en 2019, puis réinstaurée en 2022, la fonction de Premier ministre au Sénégal est désormais occupée par Amadou Ba. Désigné chef du gouvernement le 17 septembre 2022 par décret présidentiel, l’ancien ministre des Finances et du portefeuille des Affaires étrangères aura de nombreux défis à relever. L’une des principales priorités de son mandat sera de concrétiser ou de se rapprocher de la vision du plan Sénégal émergent 2014-2023, vision du président Macky Sall avant l’élection présidentielle prévue en 2024.
“Le plan Sénégal émergent c’est trois axes fondamentalement. premièrement c’est la transformation de l’économie, l’axe deux c’est le développement du capital humain, l’inclusion, et le troisième axe du plan sénégal émergent c’est la gouvernance, la bonne gouvernance la paix et la sécurité parce que aujourd’hui on a beau dire on ne peut pas transformer l’économie si le pays n’est pas bien gouverné.”
Amadou Ba, Premier ministre du Sénégal
En 2021, l’économie sénégalaise a amorcé sa reprise grâce au Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré, avec une croissance de 6,1% contre 1,3% en 2020. Le Sénégal figure parmi les pays ouest africain ayant réalisé une grande performance en matière d’accès à l’électricité avec un taux de 76% en fin 2019. Des efforts palpables enregistrés au cours des dernières années qui devraient se multiplier au niveau du pouvoir d’achat des ménages, de la promotion de l’entrepreneuriat, de la création de l’emploi et de la modernisation des infrastructures du pays.
“Aujourd’hui, nous avons tout le budget consolidé d’investissement (donc les investissements qui sont fait au Sénégal par l’Etat seul ou en tout cas avec le soutien des partenaires techniques et financiers) ce que l’on peut dire aujourd’hui c’est que ces investissements sont parfaitement alignés sur le plan Sénégal émergent.”
Amadou Ba, Premier ministre du Sénégal
Avec l’entrée en service du nouveau gouvernement, plusieurs réformes seront mises en œuvre pour se rapprocher de la vision du président Macky Sall avant l’échéance présidentielle de 2024. Des efforts qui s’inscrivent dans un contexte politique marqué par de fortes dissensions depuis les législatives de juillet 2022.
