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Sénégal : l’opposant sénégalais a mené une diète d’une trentaine de jours

En grève de la faim depuis plus d’une trentaine de jours, Ousmane Sonko, opposant sénégalais a décidé de surseoir à sa diète. L’information a été donnée samedi 2 septembre 2023 par la cellule de communication de son parti politique, les Patriotes africains du Sénégal pour l’éthique, le travail et la fraternité Pastef, dissous. Ousmane Sonko avait entamé sa grève de la faim le 30 juillet, lorsqu’il a été emprisonné.

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a suspendu samedi 2 septembre 2023 sa grève de la faim qui aurait duré 34 jours selon ses avocats et partisans. Le candidat à l’élection présidentielle sénégalaise de 2024 avait arrêté de s’alimenter pour dénoncer sa détention. Il est placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet 2023 pour divers chefs d’inculpation. 

“ Le Sénégal vit les moments les plus sombres de sa démocratie avec l’emprisonnement de plus de 1800 leader membre d’un seul parti politique. Pour stratégie politique, ils ont opté pour une grève de la faim, notamment, les principaux responsables qui sont en prison, non pas pour se faire mal, mais surtout pour protester. Cette grève de la fin, permet facilement de décrocher l’intervention des familles religieuses. Parce qu’au Sénégal, les confréries religieuses ont une influence énorme sur la vie politique. D’ailleurs il y a certains, grâce à l’intervention du pouvoir religieux, qui ont été libérés.”

Jean Sibadioumeg DIATTA, Spécialiste en communication politique, Sénégal

Hospitalisé à Dakar depuis le 6 août 2023 selon ses avocats et partisans, ces derniers ne cessaient d’alerter les autorités judiciaires sur l’état de santé d’Ousmane Sonko qu’ils jugeaient préoccupant à cause de la diète. Ils indiquent qu’il a même été admis en réanimation depuis le 17 août 2023. Certains acteurs politiques ainsi que  le chef de la puissante confrérie religieuse des mourides l’avaient invité à suspendre cette grève de la faim, alors que ses militants et sympathisants réclamaient sa libération. 

“ En tant qu’observateur, nous n’attendions pas grandes choses d’une intervention rapide du pouvoir par rapport à la grève de la fin de Ousmane Sonko pour une raison simple. Aujourd’hui, nous constatons une animosité entre le président de la République et son principal opposant. Donc, son emprisonnement était plus perçu comme une vengeance de la part d’un président qui je rappelle, beaucoup d’observateurs ont clairement indiqué qu’en réalité, que c’est grâce à Ousmane Sonko, grâce aux évènements que nous avons connu au mois de juin, que le Président de la République n’a pas pu solliciter en 3ème mandat, alors que tout le monde sait que c’était son projet principal.”

Jean Sibadioumeg DIATTA, Spécialiste en communication politique, Sénégal

Il convient de noter que Ousmane Sonko a été placé en détention depuis le 31 juillet 2023 pour huit chefs d’accusation, selon le parquet de Dakar, dont celui d’appel à l’insurrection et complot contre l’Etat. Ainsi, sa candidature à la présidentielle de 2024 au Sénégal semble extrêmement compromise.

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