Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a déclaré l’état d’urgence nationale en matière de toxicomanie, suite aux appels lancés à son gouvernement pour la répression de la consommation croissante d’une drogue synthétique bon marché et parfois mortelle connue sous le nom de kush. Des statistiques révèlent que près de 60% de la jeunesse sierra léonaise aurait consommé cette substance en 2024.
Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a déclaré, le 5 avril, l’état d’urgence nationale en matière de toxicomanie, suite aux alertes du gouvernement sur la consommation croissante d’une drogue synthétique bon marché et parfois mortelle connue sous le nom de kush. Le mélange hautement addictif de marijuana, de tentanyl et de tramadol a causé des centaines de morts et des dommages psychiatriques chez de nombreux utilisateurs depuis son apparition en Sierra Leone il y a environ quatre ans, selon le gouvernement.
“En tant que président du conseil de police, j’ai instruit que toute personne attrapée dans ce business de Kush n’aura aucune chance de s’en sortir même si elle dispose de milliers d’avocats, elle n’aura aucun moyen de s’en sortir”
Mohamed Juldeh Jalloh, Vice-président de la République – Sierra Leone
Selon le président sierra-léonais, la consommation généralisée de drogues synthétiques, notamment de marijuana, a ravagé la vie de milliers de personnes, pour la plupart des jeunes dans le pays et ceux malgré les efforts persistants du gouvernement a déploré l’augmentation alarmante de la consommation de marijuana et les décès qui y sont associés. Selon des sources ayant déclaré l’anonymat, c’est environ 60% de la jeune population de Sierra Leone qui a consommé du kush en 2023.
“ Cette substance décharge de nombreuses toxines dans l’organisme et met les consommateurs dans un état comateux, cela fait battre le cœur d’une manière assez irrégulière. Il y a de nombreux dégâts que cette substance cause dans le corps humain.”
Horace Dove-Edwin, Ancien athlète olympique, personnel médical – Sierra Leone
Pour efficacement lutter contre la consommation de cette substance, le président sierra-léonais a proposé de créer un groupe de travail chargé de mettre en œuvre une stratégie globale en cinq axes soit la prévention, des campagnes de sensibilisation, la mise à disposition de chaque quartier d’un centre qui pourra offrir soins et soutien aux toxicomanes ainsi que le démantèlement des chaînes d’approvisionnement en drogue.