Locomotive économique de l’Afrique centrale, le Cameroun entretient plus de 60 ans de coopération avec les États-Unis d’Amérique. De nouveaux partenariats d’investissements en faveur du Cameroun devraient être explorés à l’occasion du sommet des dirigeants États-Unis – Afrique, qui se tient du 13 au 15 décembre 2022 à Washington et auquel le président du Cameroun Paul Biya prend part.
Le Cameroun, première économie de l’Afrique centrale de par son PIB qui représente plus de 40% de celui de la sous-région, bénéficie de plus de 60 ans de relations avec les États-Unis. Une coopération qui a permis au fil des années de renforcer les secteurs porteurs de l’économie tels que l’agriculture, les transports, l’industrie. Le sommet des dirigeants États-Unis – Afrique, qui se tient du 13 au 15 décembre 2022 à Washington et auquel le président camerounais Paul Biya prend part, devrait permettre de renforcer les partenariats et pour davantage d’investisseurs au Cameroun.
Son Excellence Paul Biya aux Etats-Unis peut être l’occasion de plaider pour la réintégration du Cameroun dans le cercle fermé des Etats bénéficiaires des avantages contenus dans la loi américaine sur les opportunités économiques en Afrique : AGOA.
Julien ONGUENE ATEB, économiste
L’exclusion du Cameroun en 2020 de la loi sur l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) a quelque peu refroidi les relations entre les deux pays. Toutefois, grâce au concours du partenaire américain, le Cameroun a engagé un vaste projet pour la construction d’un réseau de chemin de fer et de transport intégré performant, 1800 étudiants camerounais grâce à ce partenariat sont inscrits dans les universités américaines au titre de l’année académique 2021-2022.
Ce sera l’occasion pour le chef de l’État de renégocier cette fois la solution politique à la crise qui déchire le nord et le sud du Cameroun depuis 2016, crise qui a conduit le président lui-même à instruire son premier ministre le 2 septembre 2019 de prendre un décret reconnaissant le statut de ZES (zones économiquement déprimées) à ces dernières des trois régions du Cameroun qui contribuent à 15 % du PIB. En dehors de ces zones déclarées économiquement déprimées, il n’est donc plus possible d’atteindre les aides qui étaient les leurs depuis leur création. Il s’agit donc de chercher des sources de financement ailleurs pour venir financer les besoins socio-économiques.
Julien ONGUENE ATEB, économiste
Le sommet Etats-Unis – Afrique sera aussi l’occasion pour le président américain Joe Biden, élu en 2021, de créer de nouvelles bases de coopération avec le Cameroun dans un contexte où de nombreuses puissances s’intéressent de plus en plus à l’Afrique et en particulier à la place névralgique qu’occupe le Cameroun en Afrique centrale et dans le golfe de Guinée.
