Au Soudan du Sud, la MINUSS œuvre en faveur du leadership féminin. Dans un pays toujours hanté par des années de guerre civile, des groupes de femmes travaillent sur le processus de gestion des conflits. C’est l’objectif de “Kabarze”, communauté créée pour renforcer leur influence sur le plan politique et social.
Des perles confectionnées par des doigts de fées. Une forme d’artisanat très répandue dans la zone administrative du Grand Pibor au Soudan du Sud. Cette activité est le principal moyen de subsistance de ces femmes regroupées au sein de la communauté “Kabarze”. Si en langue murle, ce terme peut avoir pour signification “filles célibataires”, ce groupe inclut en réalité toutes tranches d’âge confondues.
«Mon rôle ici est de travailler avec les femmes. Dans notre culture, les femmes n’ont pas la possibilité de gouverner ni de participer aux processus de développement, de paix ou de négociations. C’est pourquoi la MINUSS a lancé un projet et construit ce centre pour les femmes afin d’initier la paix par les femmes.”
John Konyi, Directeur du centre du groupe de femmes de Kabarze – Soudan du Sud
Une initiative qui leur donne davantage de poids sur le plan politique et social. Grâce à elle, les femmes participent activement au processus de résolution des conflits. Un rôle majeur à l’heure où la crainte d’un retour à la guerre civile s’amplifie……l’arrestation du vice-président Riek Machar en mars dernier, a provoqué une montée de tensions. Arrestation à la suite de laquelle son parti, le SPLM-IO, a déclaré l’abrogation de l’accord de paix de 2018.
“La situation actuelle au Soudan du Sud est peut-être la plus proche d’une situation qui peut aboutir à une guerre civile. Alors que les affrontements se poursuivent et que la violence s’intensifie, nous devons veiller à ce que notre mandat principal soit de protéger les civils innocents pris au piège du conflit au Soudan du Sud, y compris les personnes déplacées à l’intérieur du pays.”
Mohan Subramanian, Commandant de la force de la MINUSS – Inde
Une protection des civils que la MINUSS tente de mener à bien avec l’aide de la communauté Kabarze. Preuve de son influence grandissante, ce groupe de femmes a par exemple joué un rôle déterminant dans la libération d’enfants soldats.