Au Soudan, une nouvelle vague de choléra fait ravage, alimentée par les inondations, le manque d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans les camps de déplacés et les communautés hôtes. Seulement un mois après le signalement des premiers cas suspects, 658 autres cas et 28 décès ont été signalés dans cinq États, avec un taux de létalité élevé de 4,3 %.
Au Soudan, seulement un mois après le signalement des premiers cas suspects de l’épidémie de choléra, 658 autres cas et 28 décès ont été signalés dans cinq États, avec un taux de létalité élevé de 4,3 %, a déclaré l’OMS, vendredi 23 août 2024. Parmi ces cinq États, Kassala dans l’Est du pays, rapporte le plus grand nombre de cas soit 473, suivi de Gedaref (110) et d’Al Jazirah (51).
“S’il y a un cas suspect il sera transféré au service de miséricorde et d’isolement ou des médecins sont disponibles 24 sur 24. Les médecins classent les cas et les stabilisent s’il s’avère d’un cas d’infection, le traitement commence immédiatement au cas contraire le patient rentre chez lui après avoir été stabilisé. À l’hôpital, il n’a pas assez de capacité pour accepter de nombreux cas.”
Abu Bakr Mohamed, Médecin de l’hôpital universitaire de Kassala – Soudan
Afin de limiter les dégâts de cette épidémie, une campagne de vaccination orale de trois jours avait été lancée dans le pays et d’autres matériaux médicaux essentiels ont été fournis aux États à haut risque. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces cas ne sont pas liés à la précédente épidémie de choléra déclarée en septembre 2023. Le choléra, qui provoque une diarrhée sévère, représente une menace pour la population.
“Bien sûr le choléra est une maladie associée à l’eau potable et à l’eau en général ainsi qu’à un environnement malsain avec un grand nombre de mouches contribuant à la propagation de la maladie. Aujourd’hui le nombre de cas a atteint plus de 300 et plus de 20 décès. »
Ali Adam, Ministre de la Santé par intérim – Soudan
Cette vague de choléra au Soudan, vient aggraver une situation déjà complexe due à l’instabilité engendrée depuis avril 2023, par le conflit entre l’armée et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide, qui a fait de nombreux morts et de déplacés internes.