Pour ne pas se heurter à de nouvelles sanctions financières internationales, la junte militaire soudanaise doit rapidement former un gouvernement civil de transition. Ainsi, la communauté internationale met en garde le pays en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.
La pression de la communauté internationale s’accentue sur les autorités de transition soudanaises. Les États-Unis, l’Union européenne, exhortent le pays à faire des progrès immédiats vers la formation d’un gouvernement civil de transition. Si le pays ne se conforme à ces exigences, il risque de perdre des milliards de dollars d’aide au développement de la Banque mondiale, son accord avec le FMI et 19 milliards d’annulation de sa dette.
“ On verra ce que les sanctions financières de la communauté internationale donneront. Mais à mon avis, par manque d’empathie envers le peuple, je pense que les militaires sont partis pour rester longtemps. Donc, la vie ne s’améliorera pas, les sanctions qui vont s’ajouter ne vont pas arranger les choses et les populations subiront encore davantage.”
Sadio Morel-KANTÉ, Journaliste – Congo
Depuis le putsch du 25 octobre au Soudan, l’opposition refuse toujours de dialoguer avec les militaires et les forces politiques qui les soutiennent. Toutefois, la diplomatie soudanaise pourrait reprendre ses droits après la libération récente de plusieurs prisonniers politiques importants du pays.
“ Je ne pense pas que le refus de l’opposition pliera le pouvoir en place, les militaires qui s’accrochent plus au pouvoir. Ils ne sont pas les seuls. Partout, il y a les militaires. Je prends le cas de l’Afrique de l’Ouest. La durée de leur temps au pouvoir est plus importante pour eux que ce que peut subir leur peuple en termes de misère. ”
Sadio Morel-KANTÉ, Journaliste – Congo
Fin mars dernier, l’ONU a alerté sur la situation du Soudan. L’organisation a averti que le pays d’Afrique de l’Est se dirigeait vers un effondrement économique et sécuritaire s’il ne remédiait pas à la paralysie politique consécutive au coup d’État militaire d’octobre et ne s’engageait pas dans la reprise d’une transition dirigée par des civils. A côté de cette crise politique persistante, le Soudan connaît également d’importantes difficultés économiques.