Au Soudan, la guerre continue d’opposer depuis trois ans l’armée dirigée par le général Abdel Fattah Abdelrahman al-Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide commandées par Mohamed Hamdan Daglo. Une situation qui ne fait que prolonger la crise humanitaire.
La situation humanitaire s’aggrave au Soudan. Alors que les combats persistent, les déplacements en cours et les urgences sanitaires croissantes continuent d’alimenter les besoins humanitaires.
“L’épidémie de choléra dans l’État de Khartoum s’aggrave à un rythme alarmant, nous dit-on. Nos partenaires humanitaires dans l’État signalent une augmentation de 80 % des cas suspects au cours des deux dernières semaines, portant le nombre total de cas à plus de 8 500. L’Organisation mondiale de la Santé a soutenu l’acheminement de fournitures médicales vers certains hôpitaux de Khartoum, mais il reste encore beaucoup à faire pour contenir l’épidémie.”
Stéphane Dujarric, Porte-parole du secrétaire général de l’ONU, France
Une crise humanitaire qui s’accentue en raison de l’effondrement des infrastructures sanitaires et d’approvisionnement en eau, une situation qui accroît les contaminations devenues plus fréquentes.
“Une récente évaluation menée par nos partenaires et nous-mêmes, a révélé des taux élevés d’infections respiratoires aiguës, de paludisme et d’affections cutanées parmi les rapatriés. Le manque de moustiquaires, d’abris adéquats, d’eau, d’assainissement et d’installations d’hygiène augmente considérablement le risque d’épidémies. À l’approche de la saison des pluies, qui s’étend généralement de juin à septembre, avec nos partenaires, nous nous empressons de prépositionner l’aide. Nous avons mis en place des installations de stockage d’une capacité totale de 30 000 tonnes à Geneina, Nyala et Tawila, au Darfour, afin de soutenir les opérations dans les régions du Kordofan et du Darfour.”
Stéphane Dujarric, Porte-parole du secrétaire général de l’ONU, France
Pour l’ONU, cette guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts et 13 millions de personnes déplacées, a entraîné «la pire crise humanitaire » actuellement en cours dans le monde.
