À quelques jours des élections présidentielles en Tanzanie, l’arrestation de John Heche, vice-président du principal parti d’opposition Chadema, suscite de vives inquiétudes. Le 22 octobre 2025, cet incident, survenu après la confiscation de son passeport, met en lumière la répression croissante contre les figures dissidentes, alors que les autorités tanzaniennes justifient leurs actions par des accusations de tentative de franchissement illégal de la frontière.
Le 22 octobre 2025, une nouvelle arrestation a eu lieu au sein de l’opposition tanzanienne, à quelques jours de l’élection présidentielle prévue pour le 29 octobre 2025. John Heche, vice-président du principal parti d’opposition Chadema, a été interpellé sans explication officielle de la part de la police, selon le secrétaire général du parti, John Mnyika. Quelques jours avant son arrestation, son passeport avait été confisqué par les services d’immigration tanzaniens, qui l’ont accusé de tentative de franchir illégalement la frontière. Le Chadema rejette fermement cette accusation, affirmant que John Heche disposait de tous les documents nécessaires pour voyager légalement alors qu’il se rendait au Kenya pour assister aux funérailles de l’homme politique kényan Raila Odinga.
John Heche a été transféré de la capitale, Dar es Salaam, à Tarime, où ils affirment juger son cas. Nous avons envoyé nos avocats à la station de police de Tarime, mais ils ne l’y ont pas trouvé.
Brenda Rupia, Porte-parole du parti Chadema Brenda Rupia
Pour certains observateurs, l’arrestation de John Heche soulève des enjeux politiques et sociaux majeurs pour la Tanzanie, surtout à l’approche des élections présidentielles du 29 octobre 2025. Elle met en lumière des questions cruciales sur la liberté d’expression et les droits civils dans le pays. Selon les membres de l’opposition, l’attaque systématique contre les figures de l’opposition, les arrestations arbitraires, et la répression des partis comme le Chadema témoignent d’un recul démocratique.
Ils n’ont donné aucune raison. Cependant, en tant que parti Chadema, nous avons observé que tous nos leaders, et précisément les hauts responsables, sont visés. Ils veulent mettre tous les leaders du Chadema derrière les barreaux avant le 29 octobre, jour des élections.
Brenda Rupia, Porte-parole du parti Chadema Brenda Rupia
Il est important de noter que, par le biais de la police et des services d’immigration, les autorités tanzaniennes ont justifié des arrestations similaires dans le passé en les reliant à des violations des lois nationales. Ainsi, la confiscation du passeport de John Heche a été présentée par les autorités comme une mesure de sécurité nationale.
