Au Tchad, certains partis politiques sensibilisent les populations pour apaiser les tensions à l’approche du référendum qui déterminera la forme de l’Etat et l’adoption de la nouvelle constitution. Dans trois mois, les tchadiens auront à choisir entre le fédéralisme ou l’Etat unitaire fortement décentralisé alors que les partisans des deux options se mobilisent le scrutin. Pour certains partis politiques, il faut à tout prix préserver l’unité nationale et la cohabitation pacifique quel que soit l’issue des élections.
Au Tchad, à quelques mois des élections référendaires, législatives et présidentielles, certains partis politiques sensibilisent leurs militants pour des scrutins apaisés. C’est le cas du parti Paix et Cohésion sociale qui multiplie les meetings ces derniers jours pour appeler ses militants à éviter les violences postélectorales et à préserver l’unité nationale en cette période de transition. Pour ce parti politique qui est fondé après les violences du 20 octobre 2022 qui a fait une dizaine de morts, il faut éviter de répéter les erreurs.
“Comme vous l’avez constaté, nous avons livré un message de paix, d’unité dans la diversité et surtout de cohésion sociale pour cette période charnière de transition et des élections à avenir. Nous avons demandé à nos militants de ne pas céder aux provocations de certains politiciens qui surfent sur la division et le populisme mais plutôt de sensibiliser les tchadiens sur les valeurs de l’unité. Nous sommes avant les Tchadiens et nous n’avons qu’un seul pays.”
MOUSTAPHA MASRI, Président du Parti Paix et Cohésion sociale, Tchad
Le référendum pour déterminer la forme de l’Etat est prévu dans trois mois alors que la tension entre les partisans du fédéralisme et de l’Etat unitaire fortement décentralisé, s’accentue. Pour le parti PAIX et COHÉSION SOCIALE, quel que soit l’issu du référendum, les tchadiens doivent continuer à cultiver la paix dans la diversité. Une position partagée aussi par le parti ’Union pour le Renouveau et la Démocratie qui appelle ses militants au respect des droits d’autrui.
“Notre pays se porte de plus en plus mal du fait de nos comportements. Au fin fond de nos villages et ferriques, de nombreux tchadiens ayant les mêmes droits et devoirs que nous ne connaissent ni la tranquillité ni l’amour du prochain. Ils ont perdu tout espoir de vivre en harmonie à cause des discours politiques.”
ROMADOUNGAR FELIX NIALBE, Président du Parti URD, Tchad
Pour rappel, pour apaiser les tensions politiques à l’approche des élections référendaires prévues pour mi-décembre 2023, les partis politiques ont mis sur pied en mars 2023 un cadre national de concertation pour une transition réussie et inclusive. Une initiative saluée par les forces vives de la nation et les partenaires.
