Au Tchad, alors que la plupart des villes font déjà face à l’inondation, la montée des eaux de fleuves fait craindre des débordements qui causeront des catastrophes à l’échelle nationale. Au moins 8 000 ménages sont menacés par l’inondation dans la capitale et nécessitent d’être évacués d’urgence selon les autorités. En dépit de la construction des abris provisoires pour relocaliser certaines familles sinistrées, certains parents craignent des maladies hydriques liées aux eaux souillées.
Au Tchad, les eaux des fleuves continuent de monter alors que la plupart des villes du pays font déjà face à l’inondation. A N’Djamena, six arrondissements sur les dix que compte la capitale sont menacés par les eaux et au moins 8 000 ménages nécessitent d’être évacués et relocalisés. Une situation qui pousse le gouvernement à construire des abris temporaires mais le défi reste grand avec l’éventuel débordement des fleuves attendu dans les prochains jours.
Ici dans ce quartier les gens ne se déplacent qu’avec la pirogue pour le moment parce qu’il y a de l’eau partout. C’est difficile de marcher dans l’eau surtout que l’eau est souillée. Avant nous n’avions qu’une seule pirogue et Dieu merci nous venons d’avoir une deuxième pour transporter les gens.
AMINE ISSA, Piroguier
Certaines familles qui ont perdu leurs maisons suite aux inondations trouvent refuge dans les écoles mais elles sont exposées aux intempéries et aux moustiques. Certains parents craignent que cette situation cause des maladies hygiéniques aux enfants et appellent les autorités à prendre les mesures humanitaires nécessaires pour prévenir les épidémies et venir en aide aux personnes défavorisées.
Malgré cet abri provisoire, nous souffrons beaucoup parce que nous ne pouvons plus aller travailler pour nous nourrir. Il n’y a pas d’eau potable, il n’y a pas à manger et nous n’avons pas de couvertures adaptées. C’est difficile, que les autorités et les humanitaires nous viennent en aide d’urgence.
FATIME SOULEYMAN, Sinistrée
Pour rappel, le Tchad, comme la plupart des pays du Sahel fait face à l’inondation causée par les fortes pluies et les débordements des cours d’eaux. Environ une cinquantaine de personnes sont soit portées disparues soit décédées suite à la déflagration des courants d’eaux. Certaines localités ne sont plus accessibles par voie terrestre à cause de la dégradation des routes.