Au Tchad, 2024 est une année des élections générales et du retour à l’ordre constitutionnel. A quelques mois de ces scrutins prévus au plus tard en octobre 2024, certains partis politiques se mettent en ordre de bataille. C’est le cas du Mouvement patriotique du Salut, ancien parti au pouvoir qui a investi le Président de la Transition Mahamat Idriss Deby comme son candidat à la prochaine élection présidentielle. Mais pour les autorités, le plus grand défi de l’année c’est la mobilisation des ressources pour financer les élections.
Au Tchad, le Président de la Transition, Mahamat Idriss Deby, a été investi candidat à la prochaine élection présidentielle par le Mouvement Patriotique du Salut, ancien parti au pouvoir. La décision a été prise unanimement lors du 11e congrès du parti qui se déroule du 13 au 15 janvier 2024 à N’Djamena sous le thème « MPS à l’ère de la 5ème République ». Même si l’intéressé n’a pas encore pris acte de la décision des congressistes, il confirme bien que 2024 est une année des élections et que la transition prendra bien fin cette année, trois ans après le décès au pouvoir du maréchal Idriss Deby Itno après 30 ans de règne.
« Sur le plan politique, l’année 2024 doit être celle d’un retour à la normalité constitutionnelle conformément aux résolutions du dialogue national inclusif. A cet égard, la tenue des élections générales est un impératif de premier plan, c’est pourquoi la mise en place de l’Agence nationale de gestion des élections est au rang des priorités.”
MAHAMAT IDRISS DEBY, Président de la République – Tchad
Conformément aux dispositions de la nouvelle constitution, l’élection présidentielle est prévue se tenir avant octobre 2024. Une course contre la montre est engagée par le gouvernement avec le projet de loi portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale de gestion des élections qui est en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Mais pour les autorités, le plus grand défi demeure la mobilisation des ressources pour le financement des élections.
« 2024 est une année charnière, c’est la dernière phase de la transition et il y a des agendas importants qui doivent être mis en œuvre d’ici la fin de l’année. Le plus important c’est l’organisation des élections qui a un coût. Le Tchad compte sur l’apport des partenaires pour financer en partie, du moins, ces élections et j’espère que nos partenaires nous écouteront. On compte sur eux pour mobiliser les financements nécessaires. »
MAHAMAT ASSOUYOUTI ABAKAR, Ministre de l’Economie et de la Coopération – Tchad
Pour rappel, le Tchad s’est doté d’une nouvelle Constitution qui a été promulguée en décembre 2023 après un référendum. Selon les autorités, l’objectif pour le reste de la période de transition est l’organisation des élections crédibles mais avant il faut accélérer le processus de la réconciliation nationale.
