Au Tchad, des initiatives communautaires se mettent en place pour lutter contre la malnutrition en milieu rural en période de crise alimentaire. C’est le cas de la coopérative des femmes paysannes dans la province du Chari Baguirmi qui transforment des produits de l’élevage notamment le séchage de la viande pour répondre aux besoins en protéine des ménages défavorisés. Une initiative qui a attiré l’attention des autorités et leurs partenaires qui se sont engagés à construire une unité de transformation moderne au profit de cette coopérative.
Au Tchad, dans la région de Chari Baguirmi, une coopérative des femmes paysannes se lance dans la transformation de la viande. A défaut d’une chambre froide pour conserver ce produit périssable, elles ont opté pour la vente de la viande séchée pour répondre aux besoins de la consommation locale. Une initiative communautaire qui contribue à lutter contre l’insécurité alimentaire en cette période de soudure.
“Au début nous achetons de la viande à l’abattoir pour revendre mais la conservation pose problème. Alors nous avons décidé de sécher une partie pour la vendre sur les marchés et les paysans l’ont très bien appréciée. Aujourd’hui nous sommes capables d’abattre jusqu’à 5 bœufs par semaine pour commercialiser la viande. Dieu merci, nous sommes en train d’avoir notre propre unité de transformation moderne grâce au projet REPèR.”
KHADIDJA TEBA, membre de la Coopérative des Femmes de Dourbali, Tchad
En dehors de la commercialisation des viandes séchées, la coopérative exporte également les peaux d’animaux et les os non combustibles qui sont transformés pour l’alimentation des volailles. Cette initiative locale soutenue par le Projet de renforcement de la productivité des exploitations agropastorales familiales bénéficie désormais d’une unité moderne de transformation des produits de l’élevage. Un don du Fond international de développement agricole et du gouvernement tchadien.
“Nous sommes venus leur faire comprendre que les os sont aussi transformables pour la consommation de volaille. C’est ainsi que les marchands qui viennent du Nigeria pour acheter les peaux des animaux, se sont également intéressés aux os. Un sac de carcasse non combustible est vendu entre 5000 à 7500 FCFA.”
KHADIDJA TEBA, membre de la Coopérative des Femmes de Dourbali, Tchad
Pour rappel, le Tchad est en état d’urgence alimentaire depuis juin 2022 et les initiatives locales pour lutter contre la malnutrition sont soutenues par le gouvernement et ses partenaires au développement. C’est le cas du Fond international pour le développement agricole qui appuie les initiatives locales en faveur de l’agriculture paysanne.