L’Afrique perd environ 9% de ses terres agricoles chaque année à cause de l’érosion du sol, la déforestation et l’avancée du désert. Au Tchad par exemple, la situation est encore plus accentuée dans les régions sahéliennes et menace directement la survie des communautés locales. A la sortie Est de la ville de N’Djamena par exemple, la dégradation des sols rend impraticables les anciennes terres agricoles qui ravitaillent la capitale en produits agricoles. Pour atténuer ce phénomène, les autorités plaident pour un plan de riposte au niveau communautaire.
L’Afrique perd chaque année 9% de ses terres agricoles à cause de l’érosion du sol et l’avancée du désert. Une situation qui inquiète les communautés locales déjà très impactées par les effets du changement climatique. Pour lutter contre ce phénomène, la commission des forêts d’Afrique centrale soutient les initiatives locales et plaide pour l’adoption d’une position commune des Etats de la sous-région à la prochaine conférence des Nations unies sur le climat.
La vision commune des Etats d’Afrique centrale doit constituer de cadre global des interventions prioritaires en matière de la lutte contre les effets du changement climatique et la désertification de nos terres cultivables.
MAHAMAT AHMAT LAZINA, Ministre de l’Environnement Tchad
Au Tchad par exemple, le phénomène de la dégradation du sol accentué par la déforestation impacte directement les productions agricoles. En dépit de la mise en œuvre des initiatives locales notamment le concept « Un citoyen, Un arbre » pour le reboisement de 16 millions d’arbres d’ici la fin de l’année 2022, l’érosion du sol menace dangereusement les terres cultivables. Une situation qui préoccupe les experts de la commission des forêts d’Afrique centrale réunis du 11 au 13 avril 2022 à N’Djamena.
Mettre en place une plateforme sous régionale multidisciplinaire pour la gestion de la transhumance dans les zones à écologie fragile et aussi poursuivre la restauration des paysages forestiers dans le cadre de bon challenge pour la protection de nos biodiversités.
CHOUAIBOU NCHOUTPOUEN, Expert en Protection de l’Environnement Tchad
Pour rappel, les effets néfastes du changement climatique, du braconnage, de l’exploitation illicite de la faune, le développement de la pratique de la transhumance dans les zones à écologie fragile et l’émergence des troubles sociopolitiques qui entraînent des déplacement massifs des populations sont à l’origine de la dégradation rapide des forêts et l’avancé du désert en Afrique centrale.